Sénatoriales des Français de l’étranger : LR perd un siège, défaite cuisante de Ségolène Royal

Sénatoriales des Français de l’étranger : LR perd un siège, défaite cuisante de Ségolène Royal

Les sièges de six sénateurs représentant les Français établis hors de France se jouaient ce dimanche 26 septembre. La majorité sénatoriale de droite et du centre perd un siège. Les écologistes en gagnent un. Ségolène Royal, la candidate la plus médiatique, est hors course.
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C’est l’autre scrutin du jour avec les élections fédérales allemandes. Les conseillers consulaires, représentant les Français établis hors de France, votaient ce dimanche pour renouveler six sièges au Sénat. L’échéance avait été repoussée d’un an, la pandémie de covid-19 ayant perturbé l’organisation des élections consulaires dans le monde. Le mode de scrutin de l’élection sénatoriale était celle, rappelons-le, de la représentation proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne.

Jacky Deromedi (LR) battue

Avec 105 voix sur les 532 exprimées, de source parlementaire, la liste conduite par Christophe-André Frassa fait les frais du recul enregistré par la droite aux élections consulaires au printemps. Le sénateur est réélu, mais le score est insuffisant pour assurer un deuxième siège, à sa colistière Jacky Deromedi. Par rapport au scrutin de 2014, Les Républicains perdent un siège.

« On fait le meilleur score. Certains nous avaient enterrés au soir des élections consulaires, mais on est bien vivants. On gagne ces élections, mais imparfaitement. On manque de cinq voix le deuxième siège. J’ai évidemment ce soir une pensée pour mon amie et collègue Jacky Deromedi, qui n’est pas passée », réagit Christophe-André Frassa. « Le siège s’est joué jusqu’aux dernières enveloppes dépouillées. »

Le centriste Olivier Cadic, engagé cette fois sur une liste différente, est lui aussi réélu (80 voix). Le chef d’entreprise Jean-Pierre Bansard fait son retour au Sénat, grâce à ses 95 voix. Elu une première fois en 2017, l’élection de cet homme comptant parmi les plus grandes fortunes de France, avait été annulée par le Conseil constitutionnel en 2018. Il siégeait à l’époque au groupe LR.

Onze voix seulement pour Ségolène Royal

Yan Chantrel, le candidat investi par le PS, est élu de justesse, avec 55 voix. Sa famille a abordé l’élection divisée, avec la présence de deux listes dissidentes, qui n’ont reçu ni investiture, ni soutien. Avec seulement 11 voix, l’ancienne candidate à la présidentielle Ségolène Royal essuie une défaite cinglante. Sa venue n’était ni du goût de la fédération, et faisait même grincer des dents en interne dans le groupe PS. La liste de la socialiste Laure Pallez fait un peu mieux avec 20 voix, mais là aussi très insuffisant pour décrocher un siège.

« J’espérais davantage, ce serait malhonnête de dire le contraire », reconnaît Ségolène Royal auprès du Parisien, qui accuse le PS d’avoir « joué la division en déposant une candidature contre moi », dit-elle. Interrogée par BFM TV, Ségolène Royal annonce qu’elle va créer son parti : « Je vais transformer Désirs de France, qui est le lieu de réflexion, en parti politique. » A la question de savoir comment se positionnerait ce futur, vis-à-vis du Parti socialiste, la réponse est sans ambiguïté : « Il se positionne ailleurs », affirme-t-elle.

Une écologiste en plus, Mélanie Vogel, rejoint le Sénat

Le groupe écologiste du Sénat va se renforcer, avec l’élection de Mélanie Vogel. Sa liste soutenue par EELV, la France insoumise, Génération⸱s et Place publique, a réuni 80 suffrages exprimés. Après l’exclusion il y a deux semaines de la sénatrice de Paris Esther Benbassa, le groupe va revenir à douze membres.

La République en marche, avec 86 voix, réalise le troisième meilleur score d’une liste à ces élections. Samantha Cazebonne, actuellement députée de la 5e circonscription des Français de l’étranger (péninsule ibérique et Monaco), est élue et va remplacer Richard Yung. Ce dernier avait été élu en 2014 sur une liste socialiste.

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