Après Emmanuel Macron, Elisabeth Borne brandit à son tour la menace d'une dissolution de l'Assemblée

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Publié le 30 octobre 2022 à 16h22

Source : Sujet TF1 Info

Dans les rangs du gouvernement, envisager une dissolution n'a rien de tabou.
La Première ministre laisse entendre qu'elle l'envisage si la situation politique le nécessite, comme l'avait fait Emmanuel Macron avant elle.
Elle l'a confié dans une interview à un quotidien portugais.

Il y a quelques semaines, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, assurait qu'Emmanuel Macron pourrait envisager une dissolution de l'Assemblée. Le chef de l'État lui-même avait brandi cette menace fin septembre. Une hypothèse conditionnée au vote par les députés d'une éventuelle motion de censure contre le gouvernement dans le cadre de la réforme des retraites. 

Un mois après le président de la République, c'est à sa Première ministre, Elisabeth Borne, de remettre la menace au goût du jour. Une manière, notamment, de mettre la pression sur la droite, en position d'arbitre sur cette réforme visant à repousser l'âge légal de départ à 64 ou 65 ans. 

"Revenir aux urnes peut être un chemin"

À l'occasion d'un déplacement à Lisbonne pour clore la saison culturelle franco-portugaise, la pensionnaire de Matignon a accordé une interview au quotidien Publico. Elle a jugé "choquante" la convergence des positions de la gauche et du Rassemblement national, visant à la faire chuter, les deux camps ayant voté une même motion de censure le 24 octobre à la suite du premier 49.3 autour du budget. Elisabeth Borne prévient alors que "s'il y a une alliance pour faire tomber le gouvernement de la part de groupes qui ne peuvent pas gouverner ensemble, revenir aux urnes peut être un chemin".

La cheffe de file du gouvernement poursuit son propos et ajoute : "On voit bien qu’il n’y a pas de majorité crédible qui puisse exister entre la Nupes et le RN, les électeurs ne partagent d’aucune façon la même vision de la société". Elle se montre au passage très critique envers les "leaders de gauche" qui se montreraient prêts à "abandonner leurs valeurs" afin de s'attaquer à la majorité.

Invité du Grand Jury sur LCI ce dimanche, le candidat à la présidence du Rassemblement national et maire de Perpignan Louis Alliot a estimé qu'aujourd'hui, il n'y a "pas de raison objective pour qu'il y ait une dissolution". Selon lui, si l'exécutif veut "dissoudre, il va falloir qu'il explique aux Français pourquoi".


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