Nord : le "champignon du diable" fait des ravages dans une zone industrielle, la justice saisie

par La rédaction de TF1info | Reportage Vincent Lamhaut, Thierry Chartier
Publié le 26 mars 2024 à 18h08

Source : JT 13h Semaine

À Feignies, dans le Nord, plusieurs entreprises d'une zone industrielle s'inquiètent de la prolifération de filaments noirs, des "champignons du diable", sur leurs façades.
Les propriétaires d'un hôtel, pointant la responsabilité d'un fabricant de pain voisin, portent l'affaire en justice.
Une équipe de TF1 s'est rendue sur place.

Du beige... au gris noirâtre. C'est la métamorphose observée, dans un laps de temps anormal, sur plusieurs façades de locaux d'entreprises située dans une zone industrielle de Feignies, dans le Nord. Si les bâtiments en question ont tout l'air d'être à l'abandon depuis des années, il n'en est rien. Derrière cette apparence pas des plus chaleureuses pour les clients, et préjudiciable pour les propriétaires et gérants concernés : des moisissures à l'aspect de filaments noirs appelées "champignons du diable". 

"Ça ne donne pas une bonne impression, nos produits sont propres et ce sont de bons produits, quand on voit l'extérieur du bâtiment, ça ne donne pas forcément envie de rentrer dedans...", déplore dans le reportage de TF1 en tête de cet article Sandrine Bouden, responsable de l'entreprise Nord Menuiserie diffusion.

Un budget d'entretien conséquent

Malgré les nuisances qu'il engendre, le "champignon du diable", qui se développe en présence d’humidité et d’éthanol dans l’air, ne représente pas de danger pour la santé humaine. Mais quelle est son origine ? Le regard des entreprises impactées se porte vers le fabricant de pain Menissez, qui a accepté d'ouvrir ses portes à l'équipe de TF1. La fermentation produit toujours de l’éthanol, se défendent ses responsables. "C'est ce que vous retrouverez dans toutes les boulangeries de France et du monde entier", assure Sébastien Gauthier, directeur de site. 

Alors que les propriétaires de l’hôtel voisin ont porté plainte, les fabricants de pain attendent les conclusions de la justice pour savoir s’ils sont les seuls responsables. "Si c'est bien cela et qu'il faut trouver des solutions techniques, on les trouvera", poursuit Sébastien Gauthier. Parmi les pistes envisagées figure notamment la pose de filtres ou le rehaussage des cheminées de plusieurs mètres de haut. 

En attendant, un décapage régulier s'impose et représente un budget conséquent de plusieurs milliers d’euros. 


La rédaction de TF1info | Reportage Vincent Lamhaut, Thierry Chartier

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