En six mois, 15.000 cas de coqueluche ont été recensés en France.Treize nourrissons sont morts de cette infection pulmonaire depuis le début de l'année.Les adultes proches n'étaient souvent pas vaccinés, d'où l'importance de reconnaître les symptômes.
Pour Charlotte, qui témoigne dans le reportage de TF1 ci-dessus, tout a commencé début mai avec une toux sèche, qui est très vite devenue préoccupante. "Je ne pouvais plus dormir. Je me réveillais, je toussais pendant une demi-heure à ne pas pouvoir m'arrêter, à en vomir même. C'était horrible. Après, je me suis même déplacé des côtes à force de tousser", raconte la jeune femme.
Suite à un test PCR positif, cette Lyonnaise découvre qu'elle a contracté la coqueluche. Deux mois après un traitement antibiotique, elle tousse encore un peu, et une insuffisance respiratoire perdure.
Une contagiosité dès le début des symptômes
En six mois, 15.000 cas de coqueluche ont été recensés en France. C'est près de trente fois plus que sur toute l'année 2023. L'épidémie est particulièrement meurtrière aussi. Depuis janvier, elle a déjà fait dix-sept décès, dont treize nourrissons âgés de un à deux mois, un enfant de 4 ans et trois personnes de plus de 85 ans.
Les nouveaux nés sont donc particulièrement vulnérables. D'où une attention particulière pour les adultes qui les entourent. "Si une femme est enceinte aujourd'hui, pour protéger son nouveau-né, la façon la plus efficace, c'est qu'elle se fasse vacciner à partir du huitième mois. Pourquoi ? Parce que le vaccin va entraîner un taux d'anticorps élevé qu'elle va pouvoir transmettre aux nouveaux nés", explique l'infectiologue Anne-Claude Crémieux.
Par ailleurs, les vaccins des bébés dans leur première année de vie sont obligatoires, mais les rappels ensuite ne sont qu'une recommandation pas toujours suivie. "On observe une marge de progrès pour les rappels à six ans, à onze ans et à 25 ans où là, il faut inviter toutes les personnes qui ne sont pas à jour de leur vaccination à faire ce rattrapage", souligne le professeur Sylvain Brisse, directeur du Centre national de référence de la coqueluche à l'Institut Pasteur.
La vaccination reste le moyen le plus sûr de protéger son entourage, car la coqueluche est une infection très contagieuse. L'Assurance maladie rappelle qu'une personne malade peut contaminer en moyenne 15 à 17 personnes au sein du milieu familial ou de la collectivité. Cette contagiosité commence dès que le début des symptômes, à savoir une rhinite qui peut durer une à deux semaines, associée éventuellement à une fièvre très faible. Puis apparaît une toux, d’abord modérée qui évolue rapidement vers de violentes quintes répétées. La toux de la coqueluche ne s’accompagne pas de fièvre ni d’autres signes respiratoires. Entre chaque quinte de toux, le malade n’a aucun symptôme.
Enfin, sachez que les quintes de toux sont plus fréquentes la nuit, surtout chez l’adolescent et l’adulte. Chez les femmes enceintes, elles provoquent parfois des contractions utérines.