VIDÉO - "Héritier de Pétain" : Élisabeth Borne charge le RN, Marine Le Pen dénonce des propos "infâmes"

par Benoît LEROY avec AFP
Publié le 28 mai 2023 à 9h45, mis à jour le 28 mai 2023 à 13h55

Source : TF1 Info

Élisabeth Borne s'en est prise dimanche sur Radio J au Rassemblement national (RN) qu'elle estime être l'"héritier de Pétain".
Elle juge, par ailleurs, la victoire du camp de Marine Le Pen "possible" pour l'élection présidentielle de 2027.
La cheffe du gouvernement ne se prive pas de porter des coups, également, à La France insoumise.

Attaque frontale. Dimanche 28 mai, sur Radio J, la Première ministre Elisabeth Borne a estimé que le Rassemblement national faisait encore figure d'"héritier de Pétain". La cheffe du gouvernement reprochant au parti présidé par Jordan Bardella de porter une "idéologie dangereuse". Elisabeth Borne réfutant, par ailleurs, toute "normalisation" du parti de Marine Le Pen.

"Je ne crois pas du tout à la normalisation du Rassemblement national. Je pense qu’il ne faut pas banaliser ses idées, ses idées sont toujours les mêmes. Alors maintenant, le Rassemblement national y met les formes, mais je continue à penser que c’est une idéologie dangereuse", a déclaré la locataire de Matignon. Le RN, héritier de Pétain ? "Oui, également, héritier de Pétain, absolument", a répondu la Première ministre.

"Une proximité évidente" avec Poutine

"Je n’ai jamais entendu Marine Le Pen dénoncer ce qu’ont pu être les positions historiques de son parti et je pense qu’un changement de nom ne change pas les idées, les racines", a-t-elle jugé. Interrogée sur la possibilité d'une victoire de la fille de Jean-Marie Le Pen à la présidentielle de 2027, la cheffe du gouvernement a répondu : "Je crains que tout soit possible. (...) À force de banalisation, c’est une réelle menace"

Et la Première ministre de juger qu'il existe "une proximité évidente" entre le RN et Vladimir Poutine. "Si (Marine Le Pen) veut réécrire l’histoire, on n’est pas obligé de tomber dans ce panneau. Cette proximité existe et ne s’efface pas".

Comme on lui demandait si le parti de Poutine en France était à l'extrême droite ou à l'extrême gauche, la Première ministre a notamment répondu qu'"il y a effectivement des voix minoritaires aux deux extrêmes, qui sont très ambiguës, qui sans doute n’osent pas afficher publiquement leurs positions, mais qui ne prennent pas non plus la condamnation qu’on peut attendre face à une agression de la Russie sur l’Ukraine".

"Des propos graves, mensongers et injurieux"

À la mi-journée, Marine Le Pen a dénoncé des déclarations "infâmes" et "indignes". "Les propos d’Élisabeth Borne à l’égard du Rassemblement National sont infâmes et indignes. Ils ne sont pas acceptables à l’égard du premier parti d’opposition, de ses 88 députés, de ses milliers d’élus et des millions de Français qu’il représente !", a tweeté la cheffe de file des députés RN.

Toujours sur le même réseau social, le président du parti, Jordan Bardella, a dénoncé "des propos graves, mensongers et injurieux". "Élisabeth Borne insulte le premier parti d'opposition et salit les millions de Français qui votent pour le RN", a-t-il ajouté. "Ce gouvernement est prêt à toutes les indécences pour faire oublier son bilan : personne ne sera dupe."


Benoît LEROY avec AFP

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