Pas de médecin, le Samu vous en trouve un : le dispositif SAS bientôt étendu à toute la France

par La rédaction de TF1info | Reportage Vincent Dietsch, Vincent Ruckly
Publié le 27 février 2024 à 16h04, mis à jour le 27 février 2024 à 17h07

Source : JT 13h Semaine

Besoin d’un médecin mais vous n’en trouvez pas ? Vous composez le 15 et un régulateur vous oriente.
Ce dispositif SAS a déjà fait ses preuves dans plusieurs régions.
Il va être bientôt étendu à l'ensemble du territoire, et pas seulement en cas d’urgence.

Saint-Rivat-la-Montagne, 1800 habitants : ce village de Moselle a perdu trois médecins généralistes ces dernières années. Il en reste quatre en activité dans une maison de santé. Mais si aucun n’est disponible, les patients ont une solution pour essayer de trouver un rendez-vous ailleurs : "J'appelle le 15 et en général, on a des rendez-vous assez rapidement", explique une jeune femme.

C'est le dispositif SAS ou "service d’accès aux soins". Il est appliqué en Moselle depuis trois ans, à partir de la plateforme départementale des urgences. Dès qu’un appel arrive au 15, le régulateur peut choisir, selon la gravité de la situation, entre déclencher des moyens d’urgence ou simplement transférer à des médecins généralistes présents en permanence sur le plateau. "Ils auront un médecin libéral au téléphone qui va leur donner soit un conseil médical, une ordonnance ou un rendez-vous dans un centre médical adapté grâce au SAS", détaille Michaël Saum, superviseur au centre 15.

15 euros en plus la consultation

Le docteur Jean-Daniel Gradeler à Saint-Privat-la-Montagne a accepté de rejoindre le dispositif. Il touche 15 euros en plus pour ces consultations en urgence, car c'est une charge de travail supplémentaire : "On ne connaît pas les patients, il faut prendre tout de A à Z, les antécédents, les allergies et essayer de comprendre pour donner les bons soins." 

Le SAS recense les médecins généralistes disponibles pour accueillir directement des patients dans leur cabinet. Au centre 15, il a fallu embaucher pour répondre à un nombre d’appels plus important, mais il y a moins de passages directs aux urgences sans raison valable. Le dispositif est censé être appliqué partout dans le pays à partir du mois de juillet, mais pour être efficace, il faut suffisamment de médecins généralistes… et ce n’est pas le cas partout.


La rédaction de TF1info | Reportage Vincent Dietsch, Vincent Ruckly

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