- Katia et Julien ont contracté un crédit pour acquérir une maison au cœur du massif vosgien et son gîte attenant.
- Mais quelques semaines après, ils ont découvert que les bâtiments prenaient l'eau de toutes parts.
- Ils ont témoigné ce week-end dans le magazine de TF1 "Reportages découverte".
"On a acheté pour se mettre au paradis... et on s'est retrouvé en enfer malgré nous",
lance Katia, empilant des bûches dans sa nouvelle propriété. Avec son compagnon Julien, elle a vendu son appartement à vingt kilomètres de Paris suite à la crise sanitaire, puis acheté une maison de 500 m² en Haute-Saône, au cœur du massif vosgien. "C'était un gros coup de cœur sur le terrain, la tranquillité, beaucoup de potentiel. Dès qu'on a vu ici, on s'est dit 'tout ce qu'on a imaginé comme projet sera réalisable'"
, se souvient Julien, interrogé dans la vidéo en tête de cet article, replay du magazine de TF1 "Reportages découvertes"sur les dérives de l'immobilier diffusé ce week-end.
Le couple a déboursé 530.000 euros pour la maison, et son gîte attenant, baptisé "Le chat noir"
, qu'il compte louer aux touristes. De quoi rembourser un crédit sur 25 ans. Mais quelques semaines après s'être installés, les nouveaux propriétaires ont enchaîné les mauvaises surprises. "On a emménagé au mois de janvier, et c'est en enlevant les meubles qu'on a tout découvert. On avait un grand frigo, et là, on remarque des infiltrations par le haut et par le bas"
, s'indigne Katia en désignant les traces noires qui tapissent le mur.
On est totalement prisonniers
Katia
Selon Katia et Julien, les vendeurs auraient dissimulé moisissures, infiltrations, et fissures derrière des meubles, du plâtre, et du lambris. Ils n'ont mentionné aucun défaut rédhibitoire, comme la loi les y obligeait. Katia se place devant la hotte de cuisine. "Ici, c'est la partie qui nous est tombée dessus. Quand il pleut, ça entre à travers le conduit cheminée, donc l'eau ruisselle, et on se retrouve avec des carreaux qui tombent",
déplore la propriétaire.
"On est totalement prisonniers ici, et ça, pour minimum 20 ans. On ne peut pas juste partir et revendre au même prix qu'on a acheté. Si on revend, c'est quatre fois à perte. On ne va pas repartir avec des dettes alors qu'on est venus avec un apport. Et en même temps, on ne va peut-être pas y laisser notre vie et notre santé non plus"
, s'offusque-t-elle, fixant un mur qui s'effrite un peu plus chaque jour.
Le couple enchaîne les découvertes angoissantes, comme sur la toiture de la maison principale, qui menace de s'écrouler. Julien ravale ses larmes. Selon le couple, l'ancien propriétaire a masqué le péril derrière les plaques d'aggloméré. "Toute l'eau rentre à travers les tuiles et passe dans le mur. Ce mur est toujours mouillé en permanence. On nous a clairement dit qu'il y avait un risque imminent que ça s'effondre. Ça peut être demain, comme ça peut être dans un an ou deux"
, détaille Katia.
On ne vit pas, on survit, et difficilement
Katia
D'après le couple, la maison s'avère peu à peu inhabitable. Au printemps, des litres d'eau ont inondé le rez-de-chaussée, et il est fréquent d'être réveillés la nuit par des gouttes de pluie tombant sur les oreillers. À cause de l'humidité, la température à l'intérieur des maisons ne dépasse jamais les 15 degrés. Katia et Julien ont été contraints de mettre à l'abri leurs affaires, empilant les meubles dans les rares recoins qui restent secs. "Je pense que personne ne veut vivre dans un endroit comme ça. On ne vit pas, on survit, et difficilement"
, réagit Katia.
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Katia et Julien ont engagé une procédure en justice contre les anciens propriétaires, le notaire et l'agent immobilier. "Ces personnes ont ruiné nos vies, nos carrières, nos espérances, nos projets, l'idée d'avoir des enfants. Tout est ruiné",
déplore-t-elle. Souhaitant faire valoir la garantie légale contre les vices cachés, le couple va devoir prouver que les vendeurs avaient connaissance des problèmes. Mais, vous allez le voir en regardant la suite de ses mésaventures dans la vidéo en tête de cet article, il va connaître de nouvelles désillusions.