VIDÉO - Sécheresse dans les Pyrénées-Orientales : de nouvelles restrictions d'eau à partir du 10 mai

par M.D. avec AFP
Publié le 28 avril 2023 à 16h24

Source : TF1 Info

Des mesures "de crise" entreront en vigueur le 10 mai dans les Pyrénées-Orientales, dont de nouvelles restrictions d'eau.
Parmi les secteurs et activités concernés : les terrains de golf, les stations de lavage ou encore les ventes de piscines hors sol.

Devant l’urgence de la situation, alors qu’une sécheresse exceptionnelle frappe le département, le préfet des Pyrénées-Orientales durci les restrictions. Ce dernier a fait savoir ce vendredi que de nouvelles mesures entreront en vigueur à partir du 10 mai prochain. 

Le "niveau d'alerte de crise", qui est le plus élevé, concernera "les territoires de la Têt et de l'Agly", deux fleuves traversant une partie de ce département frontalier de l'Espagne, a indiqué le préfet Rodrigue Furcy, au lendemain d'une réunion du Comité local ressource en eau. 

"Je ne veux pas être dans une posture qui affecte l'outil de production, qui porte atteinte aux arbres", a souligné le préfet en évoquant l'agriculture, sans mentionner si des dérogations à l'interdiction d'irriguer étaient prévues, notamment pour les fruitiers. Il y aura cependant des "restrictions supplémentaires" pour certains secteurs ou activités : terrains de golf, stations de lavage, ventes de piscines hors sol ou forages, a-t-il indiqué. La teneur exacte des mesures sera précisée la veille de leur entrée en vigueur par un arrêté.

Rappelant que la sécheresse actuelle est "la plus aiguë depuis 1959", le préfet des Pyrénées-Orientales a fait part de sa volonté d'"éviter les conflits d'usage, les conflits de la guerre de l'eau" et de "gérer la crise de la manière la plus apaisée possible". "On est arrivé à une période où il n'y a plus de neige et où la végétation absorbe beaucoup d'eau. La quantité d'eau que l'on a, c'est celle qu'il faut gérer jusqu'à la fin de l'été", a-t-il averti. 

Ce département vit par anticipation ce que risque de vivre une partie du pourtour méditerranéen
Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique.

La veille, le patron de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA), Bruno Vila, avait chiffré à 200 millions d'euros les dommages pour les agriculteurs du fait des restrictions actuelles, ajoutant que "dans la pire des situations, cela va être 400 millions""Ce département vit par anticipation ce que risque de vivre une partie des départements du pourtour méditerranéen", avait noté le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, devant le Comité d'anticipation et de suivi hydrologique (CASH), qui a réuni jeudi à Perpignan les acteurs de la gestion de l'eau au niveau national. 

Lundi 24 avril, Hermeline Malherbe, présidente socialiste des Pyrénées-Orientales - où le premier grand incendie de l'année en France a parcouru environ 1000 hectares le 17 avril - avait interpellé le chef de l'Etat Emmanuel Macron sur un risque de "catastrophe humaine", demandant "la mise en place d'un fonds de solidarité" pour les secteurs agricole et touristique. Carole Delga, présidente socialiste de l'Occitanie, a soutenu mardi cette demande, annonçant "un dispositif exceptionnel d'un million d'euros" de la région.


M.D. avec AFP

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