"Très probablement" présent en France, le variant Omicron "ne change pas notre stratégie à moyen terme", affirme Olivier Véran

Publié le 28 novembre 2021 à 12h00, mis à jour le 28 novembre 2021 à 13h24

Source : TF1 Info

DÉCLARATION - En visite dans un centre de vaccination parisien ce dimanche, le ministre de la Santé Olivier Véran assure que la détection du variant Omicron en France n'est "qu'une question d'heures". "Mais aujourd'hui, nous avons un ennemi : le variant Delta", insiste-t-il.

Après la Belgique, l'Allemagne, l'Italie, ou le Royaume-Uni, bientôt la France ? Le variant Omicron, repéré initialement en Afrique du Sud et détecté chez plusieurs de nos voisins, n'a toujours pas été enregistré sur le sol français. Mais pour le ministre de la Santé Olivier Véran, cette mutation circule déjà sur le territoire. "À date, il n'y a pas encore eu d'identification de ce type de variant, mais c'est une question d'heures, très probablement", affirme-t-il ce dimanche, en visite dans un centre de vaccination du 18e arrondissement de Paris.

Potentiellement plus contagieux, sa capacité de résistance à la vaccination reste encore incertaine. "Les scientifiques me disent qu'il faut encore dix jours pour en savoir plus sur la question de la sensibilité d'Omicron au vaccin", précise Olivier Véran. En attendant, la France agit comme si ce variant "était potentiellement dangereux", poursuit-il, répétant que "dès qu'il y a un cas suspect de variant Omicron, nous isolons la personne et nous procédons à un séquençage, des tests poussés". Selon lui, entre 6000 et 12.000 séquençages sont réalisés chaque semaine.

Variant Omicron en France : "C'est une question d'heure, très probablement", pour Olivier VéranSource : TF1 Info

Si l'inquiétude grandit autour de cette nouvelle souche du virus, elle ne doit pas faire oublier le variant Delta, responsable de la quasi-totalité des contaminations dans le pays. "Qu'il y ait un, deux ou dix cas de variant Omicron n'impacte pas la dynamique épidémique que nous connaissons", rappelle le ministre. "Cela ne change pas la donne sur notre stratégie à court et moyen terme. Nous avons près de 30.000 cas par jour de variant Delta", martèle Olivier Véran. "Aujourd'hui, nous avons un ennemi : le variant Delta."

"La dose de rappel doit nous permettre de passer cette vague sans restriction"

Pour lutter contre cette cinquième vague, le gouvernement a ouvert depuis samedi la dose de rappel à tous les plus de 18 ans complètement vaccinés depuis au moins cinq mois. Depuis les annonces, plus de trois millions de rendez-vous ont été réservés. "Il y a un engouement pour la vaccination, une augmentation très importante du nombre de rendez-vous" pour la dose de rappel, se réjouit le ministre de la Santé. "Les scientifiques nous disent que ce booster permet à notre organisme de produire des anticorps dès les premières heures après ce rappel. Cela doit nous permettre de passer cette vague sans mesures de restrictions."

Selon les données arrêtées au 27 novembre, près de sept millions de Français ont déjà reçu leur dose de rappel. Olivier Véran espère également que la barre des 52 millions de primo-vaccinés sera franchie dans les jours à venir (contre 51,9 millions à ce jour), alors que près de six millions de personnes éligibles n'ont toujours pas reçu la moindre injection, dont plusieurs centaines de milliers de plus de 65 ans.


Idèr NABILI

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