• Président du Centre national du cinéma (CNC) depuis 2019, Dominique Boutonnat a été reconnu coupable d'agression sexuelle sur son filleul.
  • Condamné à trois ans de prison, il devrait en purger une à domicile avec un bracelet électronique.
  • Dans la foulée, l'ancien producteur a décidé de quitter ses fonctions.

La justice a tranché. Dominique Boutonnat, le président du Centre national du cinéma (CNC), a été condamné ce vendredi 28 juin par le tribunal correctionnel de Nanterre à trois ans de prison, dont un an ferme, pour avoir agressé sexuellement son filleul en août 2020, une affaire pour laquelle de nombreuses associations et une personnalité comme Judith Godrèche avaient demandé son départ.

Le tribunal a estimé que les actes décrits à l'audience du 14 juin allaient "particulièrement loin dans le cadre d'une agression sexuelle". Dominique Boutonnat, 54 ans, devra effectuer sa peine d'un an de prison à domicile avec un bracelet électronique, a-t-il précisé. Le parquet avait requis trois ans d'emprisonnement avec sursis.

Il a informé Rachida Dati de son départ

Dans un message envoyé aux agents du CNC, Dominique Boutonnat réaffirme son "innocence" et indique sa volonté de faire appel. Et il annonce avoir décidé de "cesser l'exercice" de ses fonctions "à compter d'aujourd'hui". Il écrit en avoir "averti" la ministre de la Culture Rachida Dati qui a confié "l'intérim de la présidence du CNC à son actuel directeur général délégué, Olivier Henrard".

"On est allé très près de quelque chose qui aurait été criminel", avait estimé le procureur lors de l'audience du 14 juin. Devant le tribunal, le jeune homme avait décrit l’ancien producteur, avec qui il n'a pas de lien de parenté, comme "plus qu'un parrain", qui venait trois à quatre fois par semaine au domicile de ses parents.

AFP

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Selon lui, lors d'un séjour dans la maison de campagne de Dominique Boutonnat en Grèce, ce dernier a tenté de le masturber, après un bain nus dans une piscine. "Je le regarde pour retrouver un peu mon parrain et c'est là que je vois quelqu'un de tout à fait différent dans ses yeux, c'est quelqu'un en train de m'utiliser pour se masturber", a-t-il expliqué.

Pour sa part, le président du CNC avait nié toute agression sexuelle. Il avait toutefois reconnu des baisers mais consentis et initiés par son filleul, et qu'il avait brièvement embrassé le jeune homme sur la bouche le lendemain, alors que ce dernier sortait de la salle de bain, pour dédramatiser la situation.

Jérôme VERMELIN

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