EN DIRECT - Agriculteurs en colère : la FNSEA à nouveau reçue à Matignon, les manifestants aux portes de Paris

Ce live est à présent terminé. 

Dans l'Essonne, l'A10 est désormais bloquée dans les deux sens, en direction de Paris, comme d'Orléans.

La préfecture de Moselle rapporte que des perturbations risquent d'être observées à la frontière avec le Luxembourg, alors que les syndicats agricoles se mobilisent, en France comme en Allemagne.

La circulation sera encore très perturbée demain, alors que les agriculteurs continuent de se mobiliser, certains tentant de se rapprocher de Paris. La préfecture du Val d'Oise a d'ors et déjà appelé les automobilistes à reporter leurs déplacements. Des itinéraires alternatifs sont également prévus, alors que l'A16, l'A1 et l'A15 sont concernés par les blocages.

En Ardèche, des poids lourds de plus de 7,5 tonnes ne pourront pas circuler demain sur certains axes, annonce la préfecture, alors que les agriculteurs continuent de se mobiliser partout en France.

Du côté de Lyon, les agriculteurs sont également mobilisés pour bloquer la deuxième ville de France. Des tracteurs ont ainsi bloqué en fin de journée l’A89, qui relie Lyon à Clermont-Ferrand. L’A7 reste coupée, sur près de 130 km, tout comme l’A6 au niveau de Villefranche-sur-Saône, et l’A43 à Saint-Quentin.

La Fédération de la FNSEA en Loire-Atlantique a annoncé le blocage du pont de Cheviré, à partir de 22h. Il s'agit d'un axe majeur, à l'ouest de Nantes. Bison Futé rapporte que les voies sont neutralisées, signalant que le blocage est effectif.

Autour de 21 h 30, la plupart des axes autoroutiers étaient fermés, ce mardi 30 janvier autour de Paris. Voici où en sont les blocages, selon le site d'informations Sytadin :

- l'A1 est fermée dans les deux sens, entre Senlis et Roissy-en-France en direction de Paris et à Épiais-lès-Louvres en direction de la province

- l'A4 est fermée dans les deux sens, entre Serris et Ferrières-en-Brie 

- l'A6 est fermée dans les deux sens, à Villabé en direction de Paris et entre Savigny sur Orge et Wissous en direction de la province

 - l'A13 est fermée dans les deux sens, à hauteur de Mantes-la-Jolie ( échangeur n°12, après le péage de Buchelay) 

- l'A10 est fermée dans les deux sens, en direction de la province, entre Dourdan (échangeur n°10) et Allainville et entre Dourdan (échangeur n°10) et Marcousis (N104) en direction de Paris

- l'A11 est fermée entre Ponthévrard et Ablis en direction de la province

- l'A15 est fermée en direction de Paris, à hauteur d'Argenteuil (sortie n°2 Argenteuil-centre

Obligatoire) 

- l'A5a est fermée dans les deux sens, en direction de Paris à Réau et vers la province, à Moissy-cramayel

En plus de ces huit axes autoroutiers, la N36 Intérieur est fermée entre Châtres (N4) et

Guignes.

Avec le mouvement de mobilisation des tracteurs, la première étape de l'Etoile de Bessèges, course cycliste qui devait se tenir autour de Bellegarde, dans le Gard, demain, a été annulée à la demande de la Préfecture, ont fait savoir les organisateurs.

Selon une source policière, quelque 170 rassemblements ont impliqué dans l'après-midi 9000 personnes et 5000 engins. Les actions organisées aujourd'hui ont pris diverses formes : contrôles informels de cargaisons de camions aux alentours des supermarchés à Marmande (Lot-et-Garonne), dégustation de fromages en Indre-et-Loire, déversement de pneus devant des bâtiments administratifs en Mayenne, rassemblement devant la préfecture de Saint-Denis sur l'île de la Réunion.

À 18 h 00, les services du renseignement territorial recensaient de leur côté près de 120 points de blocage, avec 12.000 agriculteurs mobilisés et plus de 6000 tracteurs, au niveau national.

Les 200 tracteurs qui composent le convoi parti d'Agen lundi se sont arrêtés sur une exploitation, entre Orléans et Vierzon, pour la nuit. Après avoir été bloqué à plusieurs reprises par les forces de l'ordre, le convoi reste surveillé de près par les gendarmes.

À mesure que le convoi des tracteurs parti d'Agen se rapproche de Paris, des axes sont libérés. La sortie vers Dourdan est ainsi ouverte à nouveau.

La Confédération paysanne a appelé mardi soir "à bloquer les centrales d'achat" de la grande distribution et à "cibler les prédateurs du revenu paysan", après le discours de politique générale de Gabriel Attal, qui n'a offert selon elle "aucune perspective de long terme" au monde paysan.

"Il n'y a encore aucun engagement de la part du gouvernement pour ouvrir un chantier sur l'interdiction d'achat en dessous du prix de revient de nos produits agricoles", a déploré le 3e syndicat agricole, classé à gauche.

En conséquence, elle "appelle à orienter les mobilisations en bloquant les lieux où s'exerce cette pression sur nos prix : centrales d'achats (plateforme logistique de la grande distribution), marchés de gros, industries agroalimentaires et autres prédateurs de la valeur".

Le cortège des tracteurs qui a pour objectif le blocage du marché de Rungis se rapproche, provoquant des blocages sur l'A10. Des perturbations sont en cours, note Vinci Autoroutes.

Des agriculteurs manifestent en tracteur sur l'A35 près de Strasbourg, ce mardi.

Gabriel Attal reçoit de nouveau la FNSEA ce mardi soir à Matignon. Un deuxième rendez-vous en 24 heures avec le principal syndicat agricole, qui intervient après une réunion de près de 3h30 hier soir.

Agriculteur et homme d'affaires, qui est le patron de la FNSEA ? ⬇️

Véronique Le Floc'h, présidente de la coordination rurale de France, réagit sur LCI après le discours de Gabriel Attal à l'Assemblée. "Les actions se poursuivent pour montrer notre mécontentement", a-t-elle affirmé, assurant que "c'est seulement quand nos propositions auront été retenues" que les manifestants rentreront chez eux. En attendant, "on reste autour de Paris", a affirmé la dirigeante syndicale, citant aussi d'autres blocages installés en France.

Alice Avisse, secrétaire générale adjointe de la section de l'Oise de la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire, a fait part de la détermination des manifestants qui bloquent l'A1 dans les deux sens avec quelque 150 tracteurs au niveau de l’aire de Chennevières-lès-Louvres. "On ne bouge pas, nous allons rester là jusqu'à ce que des mesures concrètes d'urgence soient prises", affirme-t-elle. 

Dans un convoi de centaines de tracteurs bloquant l'A35, l'autoroute qui longe Strasbourg, Johanna Trau, céréalière et éleveuse à Ebersheim, se montre sceptique sur le versement des aides PAC au 15 mars. "Déjà que certaines mesures mettent trois ou quatre ans à être appliquées... Là, je demande à voir", dit-elle avant d'ajouter : "On ne veut pas forcément être bercés aux aides, on veut surtout des prix rémunérateurs." 

"Nous continuons la mobilisation, suite à ces annonces qui ne font que répéter les propos de vendredi dernier", a affirmé Horel Pierrick, le secrétaire général des Jeunes agriculteurs, sur le plateau de BFMTV.  "Nos adhérents ne comprendraient pas un arrêt de la mobilisation et à juste titre", a estimé le dirigeant syndical.

La déclaration de politique générale de Gabriel Attal n'est que du "blabla" et "ne répond absolument pas à nos attentes", a estimé le président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, syndicat agricole qui a organisé un convoi de tracteurs en direction du marché de Rungis. 

"Je n'en ai rien retenu, c'est le néant le plus complet, du blabla, notamment au niveau de l'agriculture : il n’a fait que répéter ce qu'il avait dit à Carbonne", près de Toulouse, vendredi, a déclaré Serge Bousquet-Cassagne, joint au téléphone par l'AFP. "Ce n'est pas comme ça qu'on va sortir de la crise", a lancé le président de la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne, pour qui le Premier ministre "ne répond absolument pas à nos attentes".

"L'agriculture n'a pas eu de place du tout dans son discours. On est complètement déçus mais remotivés par le fait qu’on a été bernés par ce gouvernement d’enfumeurs", a-t-il ajouté. M. Bousquet-Cassagne a indiqué qu'il était en train de rejoindre le convoi de tracteurs, parti du sud-ouest la veille et qui se trouvait entre Chateauroux (Indre) et Vierzon (Cher). "Avec moi arrivent environ 200 véhicules légers du Lot-et-Garonne pour renforcer les troupes et remplacer les chauffeurs", a-t-il dit. Le convoi devait selon lui passer la nuit entre Vierzon et Orléans pour "discuter de ce qu'on fait demain mercredi". 

À 18h, après le discours de politique général de Gabriel Attal à l'Assemblée nationale, les agriculteurs qui tenaient le barrage de la gare-péage sur l'A13 de Buchelay (Yvelines), ont repris leur route en direction de Paris. 

Le site web d'information routière Sytadin fait le point sur les axes coupés ce mardi soir, en lien avec les opérations des agriculteurs. 

- A1 vers Paris : FERMÉE entre Senlis (60) et Roissy-en-France

- A1 vers la province : FERMÉE à la hauteur de la commune d'Épiais-lès-Louvres (95)

- A4 vers Paris : FERMÉE entre Serris et Ferrières-en-Brie

- A4 vers la province : FERMÉE entre Ferrières-en-Brie et Serris

- A6 vers Paris : FERMÉE à Villabé

- A13 dans les deux sens : FERMÉE à hauteur de Mantes-la-Jolie (échangeur n°12)

- A10 vers la province : FERMÉE à hauteur de Dourdan (échangeur n°10)

- A10 vers Paris : FERMÉE entre Dourdan (échangeur n°10) et Marcoussis (N104)

- A15 vers Paris : FERMÉE à hauteur d'Argenteuil (sortie n°2 "Argenteuil-centre" obligatoire)

- A5a vers Paris : FERMÉE à Réau

- A5a vers la province : FERMÉE à Moissy-Cramayel

- N36 Intérieur : FERMÉE entre Châtres (N4) et Guignes

- N104 Extérieur : FERMÉE entre Combs-la-Ville (échangeur 24) et Servon (échangeur 21)

- N104 Intérieur : FERMÉE entre Servon (échangeur 21) et Combs-la-Ville (A5B)

- A6 vers Paris : FERMÉE entre Savigny sur Orge et Chilly-Mazarin

Des opérations-escargot sont par ailleurs en cours en cette fin de journée : 

- Sur l'A16 dans les deux sens, entre Méru et Attainville

- Sur l'A13 en direction de Paris : entre Mantes-la-Ville et Rocquencourt

Le syndicat "Coordination rurale" continue de jouer au chat et à la souris avec les forces de l'ordre déployées, maintenant son intention de gagner Paris, comme le montre cette vidéo du président de son antenne de Haute-Vienne.

Réclamant "la fin des accords de libre-échange", une centaine d'agriculteurs ont bloqué pendant deux heures mardi une base logistique d'Intermarché située à proximité du péage de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) sur l'A43, lui-même paralysé depuis la matinée. 

"Nous sommes les premières victimes de ces centrales d'achat, conséquence des accords de libre-échange avec des avions et des camions qui tuent l'agriculture partout dans le monde", a fustigé au micro Antoine Pariset, maraîcher et porte-parole de la Confédération paysanne du Rhône. Les manifestants, qui s'étaient détachés du péage, ont pu échanger brièvement avec le directeur du lieu, venu à leur rencontre. "Le message est entendu", a-t-il dit, sans vouloir donner son nom. "Mais nous sommes une plateforme logistique, pas une centrale d'achat".

Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu s'est rendu ce matin au siège de l'Office français de la biodiversité (OFB), chargé de la police de l'environnement et devenu l'une des cibles de la colère des agriculteurs, a appris l'AFP auprès de son cabinet.

Le ministre a rendu cette visite, imprévue et non publique, à des agents de l'OFB à Vincennes (Val-de-Marne) pour "rappeler l'attachement du gouvernement aux missions qu’ils exercent et pour condamner les dégradations subies", a expliqué le cabinet ministériel, sans plus de précisions. Des agents et des syndicats de l'OFB, qui veillent à l'application des normes sur les pesticides et l'usage de l'eau, réclamaient depuis plusieurs jours un signe de soutien, alors que plusieurs opérations du mouvement agricole ont ciblé leurs locaux.

Le ministre français de l'Agriculture Marc Fesneau se rendra mercredi après-midi à Bruxelles "pour une série d'entretiens visant à accélérer le traitement des urgences européennes", a indiqué son cabinet dans un message à la presse. 

Ces réunions seront "en lien avec les annonces du Premier ministre", mardi lors de sa déclaration de politique générale, "et les attentes exprimées par les organisations professionnelles agricoles", a ajouté le cabinet.  

Éleveur en Haute-Vienne, François explique à TF1 qu'il doit cumuler deux emplois pour s'en sortir. Reportage ⬇️.

Gabriel Attal a annoncé dès aujourd'hui le "lancement dès aujourd’hui d’un grand plan de contrôle sur la traçabilité des produits", avec l’objectif de "garantir une concurrence équitable". Notamment pour que les normes qu’on applique aux agriculteurs français "soient aussi respectées pour les marchandises étrangères", a précisé le Premier ministre au cours de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale.

La France est-elle toujours la grande puissance agricole qu'elle fut ? La réponse en chiffres : ⬇️

"Produire et protéger pour notre souveraineté [agricole], voilà mon approche", a lancé Gabriel Attal lors de son discours de politique générale. Produire, c'est d'abord donner du temps à nos agriculteurs, pour passer plus de temps dans leurs champs, moins de temps devant leurs ordinateurs", a-t-il poursuivi. "Produire c'est être souverain, je souhaite que cet objectif de souveraineté alimentaire soit désormais clairement inscrit dans la loi".

"Nous allons débloquer dans les prochains jours un fonds d'urgence pour soutenir nos viticulteurs, particulièrement en Occitanie", a annoncé le Premier ministre. "Notre filière viticole est notre fierté", a insisté Gabriel Attal.

"Toutes les amendes infligées à l'industrie et à la grande distribution seront utilisées intégralement pour soutenir nos agriculteurs", a affirmé Gabriel Attal.

"Sur l'élevage, nous avons mis en place un système pour faire face à l'inflation, qui sera renforcé", a annoncé le Premier ministre.

Dès le mois de février, a annoncé le Premier ministre, 50% des versements de la TICPE (remboursement partiel de la taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques ) seront  versés aux exploitants.

Un guichet pour la prise en charge des frais vétérinaires concernant la MHE sera ouvert. La prise en charge de ces frais a été réévaluée à 90%.

D'ici au 15 mars, toutes les aides PAC seront versées directement sur le compte bancaire des exploitants. 

Le Premier ministre a affirmé vouloir "dé-bureaucratiser la France". Il a cité en exemple les accords obtenus la semaine dernière entre le préfet et les agriculteurs, qui avait abouti en quelques heures à l'abrogation de quatre arrêtés préfectoraux. Il a annoncé que "cette logique" serait "étendue, dès cette semaine, à l'ensemble des départements français".

"Supprimer des normes, c'est possible : vendredi dernier, j'ai annoncé la suppression de 10 normes nationales pour nos agriculteurs – et beaucoup d'autres suivront !", a assuré le Premier ministre au cours de son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale. 

Le Premier ministre Gabriel Attal a assuré qu'il devait y "avoir une exception agricole française" et promis que le gouvernement serait "au rendez-vous, sans aucune ambiguïté" pour répondre à la crise agricole actuelle, lors de son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale. 

"Notre agriculture est notre force, et notre fierté aussi", a affirmé le chef du gouvernement, "alors je le dis ici solennellement : il doit y avoir une exception agricole française". "Il y a et il doit y avoir une exception agricole française", a assuré le Premier ministre devant les députés.

"Notre agriculture est une force", a déclaré Gabriel Attal au cours de son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale.

"Là, il y a un vrai sujet au Parlement européen, c'est au niveau de la politique commercial. J'ai toujours eu le même discours : la politique commerciale européenne doit être cohérente. Nous défendons une Europe ouverte mais on ne peut pas dire que l'on fait du commerce comme si on ne faisait pas de réforme chez nous. Quand on demande des efforts à nos industriels et agriculteurs sur leur production, on doit importer des produits qui font le même type d'efforts, sinon on crée une distorsion et une concurrence déloyale", affirme Emmanuel Macron. "Cela fait qu'aujourd'hui, tel que l'accord est en train d'être négocié, que la France s'impose au Mercosur car le texte n'impose pas des règles qui sont homogènes avec celles de l'Hexagone", ajoute-t-il. 

"Quelle est la réponse (à cette crise) ? Un, de continuer à appliquer les lois que nous avons faites en France, notamment EGalim I et II, c'est-à-dire d'avoir des négociations commerciales beaucoup mieux surveillées pour que les distributeurs ne tirent pas toute la valeur ajoutée. Ensuite, on a besoin de continuer à protéger le revenu européen par une PAC, il faut donner de la visibilité à nos agriculteurs et être collectivement efficaces pour que ce qui doive aller vers nos agriculteurs soit payé le plus rapidement possible. Enfin, il y a les transitions, et ça on le fait en 2017, vers lesquelles on emmène nos agriculteurs. Il ne faut pas y renoncer mais pas non plus tomber dans l'agribashing ni même dans une forme d'irénisme qui constituerait à dire que l'on pourrait faire comme avant", détaille Emmanuel Macron, depuis Stockholm (Suède). 

"Sans Politique agricole commune (PAC), nos agriculteurs n'auraient pas de revenus. Pour beaucoup, ils ne pourraient pas vivre", affirme Emmanuel Macron depuis la Suède. "J'entends beaucoup de choses mais il faut restaurer la vérité : nous avons une politique forte qui est un soutien très important au revenu de nos agriculteurs", ajoute-t-il. D'ailleurs, "nous avons beaucoup oeuvré ces dernières années pour améliorer ce revenu. Si on regarde les chiffres, il s'est beaucoup amélioré. Seulement, des filières sont en difficulté et des inégalités se sont accrues au sein des filières", continue le président de la République. "Mais je pense que ce serait de la facilité de tout mettre sur le dos de l'Europe", conclut-il. 

Les agriculteurs maintiennent la pression ce mardi. Le JT de 13H de TF1 fait le point sur les blocages et les nouvelles actions ciblées du jour.

Les agriculteurs espagnols annoncent mardi rejoindre le mouvement de grogne européen. "Le secteur agricole en Europe et en Espagne est confronté à une frustration et un malaise croissants en raison des conditions difficiles et de la bureaucratie étouffante générées par les réglementations européennes", ont expliqué dans un communiqué l'Asaja, l'UPA et la Coag, sans préciser à ce stade les dates de manifestations.

En Italie aussi, les agriculteurs laissent éclater leur colère, comme ici à Milan. "L'Europe nous impose des règles qui n'ont aucun sens. Nous n'arrivons plus à joindre les deux bouts, nous voulons améliorer nos revenus et obtenir que nos produits soient valorisés pour ce qu'ils sont" a déclaré à l'AFP Luisito Naldi, l'un des organisateurs de manifestations dans le nord du pays. 

Une grande partie des agriculteurs français doivent effectuer une deuxième activité, en parallèle, pour réussir à joindre les deux bouts à chaque fin de mois. 

L'accès au péage de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), sur l'A43, est actuellement bloqué par la Confédération paysanne Auvergne-Rhône-Alpes. 

Face à la contestation croissante des agriculteurs des "Vingt-Sept", la Commission européenne a indiqué envisager une nouvelle "dérogation temporaire" sur la réglementation des jachères prévue par la Politique agricole commune (PAC). 

La nouvelle PAC impose de garder 4% de jachères ou surfaces non-productives. 

Pour tenter de calmer la colère des agriculteurs, le Premier ministre a annoncé, vendredi, l'annulation des hausses de taxes sur le GNR. Un carburant utilisé pour les engins agricoles, mais pas seulement. Dans le BTP, où le gazole non routier est aussi utilisé, des voix s'élèvent pour demander des mesures similaires.

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a promis mardi d'accélérer le versement des aides financières aux agriculteurs victimes des graves inondations l'an dernier. "J'ai demandé au ministère (chargé de l'Agriculture) de procéder immédiatement à l'augmentation de la première aide", a indiqué le chef du gouvernement. "De sorte que nous puissions donner plus tôt le montant que les agriculteurs recevront de toute façon", a-t-il ajouté. 

Le ministre du Développement rural et de l'Alimentation Lefteris Avgenakis a également appelé les agriculteurs à une rencontre afin d'élaborer des solutions à leurs problèmes.

Après avoir commencé à bloquer des axes routiers d'importance, les agriculteurs grecs en colère veulent intensifier leur mouvement et prévoient notamment une forte mobilisation en marge d'un salon de l'agriculture à Thessalonique du 1er au 4 février.

FNSEA, Jeunes Agriculteurs, Coordination rurale... De nombreuses organisations mènent la contestation agricole ces derniers jours. Plusieurs figures, comme Arnaud Rousseau ou Jérôme Bayle, ont aussi émergé au fil des négociations ces derniers jours. Tour d'horizon des acteurs, aux positions parfois divergentes, qui continuent de faire entendre leur colère dans toute la France.

La mobilisation des agriculteurs en France se poursuit, et elle prend différentes formes. Près de Quimper, des manifestants ont acheminé plusieurs centaines de tonnes de terre pour transformer une portion de route nationale en "prairie".

Des tracteurs ont bloqué les accès menant à Toulouse-Blagnac, obligeant les voyageurs marcher pour  rejoindre l'aéroport. 

Alors le projet d'accord de libre-échange avec les pays latino-américains du Mercosur est vivement dénoncé par les agriculteurs en colère, la Commission européenne déclare que les "conditions ne sont pas réunies" pour qu'il soit conclu.  

"À l'heure actuelle, l'analyse de la Commission est que les conditions pour conclure des négociations avec le Mercosur ne sont pas réunies",  a affirmé le porte-parole de la Commission européenne Eric Mamer à Bruxelles. Mais "les discussions continuent et l'Union européenne continue à poursuivre son objectif d'atteindre un accord qui respecte les objectifs de l'UE en matière de durabilité et qui respecte nos sensibilités notamment dans le domaine agricole", a-t-il ajouté.

La manifestation des chauffeurs VTC à Marseille part de la place des Marseillais à 12h en direction de la Marina. "Il est fortement conseillé d’éviter les secteurs Prado 1 et Prado 2 et de privilégier les transports en commun si possible", indique la préfecture des Bouches du Rhône. 

L'importation massive de fruits et légumes est devenu un point de crispation des agriculteurs. Dans les rayons, 6 fruits sur 10, mais aussi 4 légumes sur 10 proviennent d'un pays étranger. Et pour les produits surgelés, c'est encore plus.

"Un cortège d’agriculteurs, dont une trentaine de tracteurs, est engagé sur l’A450 depuis Brignais. Il devrait rejoindre le blocage en cours de la jonction A7/M7", indique la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes. 

Les agriculteurs organisent mardi après-midi une opération escargot sur la RN 7, dans le sens sud/nord. Le convoi constitué d'une dizaine de tracteurs partira à 14h30 de Tain-l'Hermitage, dans la Drôme, pour arriver à Chanas, en Isère, indique le préfet de la Drôme dans un communiqué. De ce fait, les autorités recommandent aux automobilistes qui empruntent ce trajet d'éviter de s'engager sur cette portion jusqu'à 19h30. 

Le trafic reste perturbé sur plusieurs axes dans le Tarn-et-Garonne : 

- La circulation est bloquée sur l'A62, dans le sens Bordeaux/Toulouse, à la sortie Saint-Loup (sortie 8). Une sortie obligatoire est mise en place à Agen (sortie 7). 

- La circulation est coupée sur l'A20 entre Montauban-Nord (sortie 61) et Caussade (sortie 59), dans les deux sens. 

La préfecture de région fait un point sur la situation routière en Auvergne-Rhône-Alpes. Plusieurs axes majeurs restent perturbés : 

- La circulation est perturbée sur l'A6 au niveau du péage de Villefranche-sur-Saône, dans les deux sens,.

- La circulation est coupée  sur l'A7 entre Chanas (sortie 12) et Boilène (sortie 19), dans le sens nord/sud. 

-  La circulation est coupée sur l'A7 entre Avignon (sorties 23 et 24) et Chanas (sortie 12), dans le sens sud/nord. 

- La circulation est coupée sur l'A40 entre Scionzier (sortie 18) et Sallanches (20), dans les deux sens. 

- La circulation est perturbée sur l'A41 au niveau du péage de Saint-Martin-Bellevue, dans les deux sens. 

- La circulation est coupée sur l'A43 entre Bourgoin-Jallieu (sortie 8) et La Tour du Pin (sortie 9), dans les deux sens. Elle devrait également l'être au niveau du péage de Saint-Quentin-Fallavier dans la matinée. 

-  La circulation est coupée sur l'A48 entre la jonction avec l'A43 et Voiron (sortie 10), dans les deux sens. 

- La circulation est coupée sur l'A480 à hauteur du Pont de Catane (Grenoble). 

- La circulation est coupée sur l'A49 entre Bourg de Péage (sortie 6) et Baume d'Hostun (sortie 8). 

-  La circulation est coupée sur l'A71 à partir de la jonction avec l'A710W, dans le sens nord/sud. Elle l'est également entre Bizeneuille (sortie 10) et Gannat (sortie 14). 

- La circulation est coupée sur l'A710W en direction de Montpellier. 

- La circulation est coupée sur l'A75 au niveau de Crouël dans le sens nord/sud et entre Saint-Flour Centre (sortie 28) et Saint-Flour Bellevue (sortie 29), dans les deux sens. 

-  La circulation est coupée sur l'A79 entre Molinet (sortie 24) et Dompierre-sur-Besbre (sortie 27). 

La menace de bloquer Paris ne date pas d'aujourd'hui. La mobilisation actuelle est un grand classique de la lutte agricole. Retour sur les précédentes fois où les tracteurs sont entrés dans la capitale.

Une poignée d'agriculteurs manifestants sont en train de créer une prairie permanente sur la RN165 à Troyalac’h, près de Quimper, rapportent plusieurs médias locaux dont Le Télégramme. 

Les blocages autour de Paris ont impliqué lundi un millier d'agriculteurs et "un peu plus de 500 engins", indique une source policière à l'AFP. "L'objectif de tenir jusqu'à vendredi est manifeste", ajoute-t-elle. 

Provisoirement bloqué tôt ce matin par les forces de l'ordre, le convoi en provenance d'Agen et à destination de Rungis a pu reprendre la route. La Confédération rurale prévoit que les dizaines d'agriculteurs mobilisés, qui ont été dispersés avec cet incident, se regroupent plus tard dans la journée à Vierzon (Cher). 

Marc Fesneau se rendra mercredi à Bruxelles, à la Commission Européenne, pour une série d’entretiens visant à accélérer le traitement des urgences européennes, en lien avec les annonces du Premier ministre et les attentes exprimées par les organisations professionnelles agricoles, indique le ministère de l'Agriculture dans un communiqué. Le ministre rencontrera notamment les parlementaires européens du groupe "Renew" et le Commissaire européen à l’Agriculture et au Développement rural, Janusz Wojciechowski.

"Depuis cette nuit, la Confédération Paysanne de Loire-Atlantique bloque la SCA ouest, la centrale logistique de Leclerc, avec 200 paysans et 50 tracteurs. Et compte bien rester plusieurs jours", indique le syndicat sur Twitter. 

L'accès à l'aéroport de Toulouse-Blagnac est largement perturbé par les agriculteurs. Le blocage des aéroports à Paris ou en province constitue pourtant une "ligne rouge", selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Le convoi de 200 tracteurs, parti d'Agen en direction du marché d'intérêt national (MIN) de Rungis, est retourné sur l'A20 après avoir été bloqué plus tôt sur cette même autoroute par les gendarmes, a indiqué la préfecture de l'Indre. "L'autoroute A20 est désormais fermée entre les échangeurs 19 et 9 dans le sens Province Paris. Elle reste fermée dans les deux sens entre les échangeurs 14 et 11", précisent les autorités. 

"On est sur l'A20 en direction de Vierzon, on a les convois qui se sont divisés, on essaye de regrouper tout le monde mais c'est un peu compliqué", explique, de son côté, Karine Duc, viticultrice de 38 ans et coprésidente de la Coordination rurale (CR) du Lot-et-Garonne, à l'AFP. "C'était tendu ce matin, mais ça va, on a négocié pour continuer d'avancer, on va jusqu'à Vierzon et on verra après", continue-t-elle. 

Les barrages des agriculteurs vont-ils provoquer des ruptures de stocks ou des pénuries ? Quelques produits commencent déjà à manquer en rayons. Le 20H de TF1 a enquêté en région parisienne et à Annecy.

Le PDG de Système U, Dominique Schelcher, avoue sur RMC que les négociations avec Lactalis tendent à se faire "au niveau européen" donc hors de la France, car "c'est aussi une multinationale". 

Voici les principaux axes routiers d'Île-de-France perturbés par le mouvement social des agriculteurs, comme détaillé sur Sytadin : 

- A1 vers Paris : fermée entre Senlis (n°8) et Roissy-en-France (N°6).

- A1 vers la province : fermée à la hauteur de la commune d'Épiais-lès-Louvres. 

- A4 vers Paris : fermée entre Serris (n°13) et Ferrière-en-Brie (n°12).

- A4 vers la province : fermée entre Ferrières-en-Brie (n°12) et Serris (n°13).

- A5a vers Paris : fermée à Réau. 

- A5a vers la province : fermée à Moissy-Cramayel (n°10A). 

- A6 vers Paris : fermée à Villabé (n°9). 

- A13 dans les deux sens : fermée à hauteur de Mantes-la-Jolie (n°12, au niveau du péage de Buchelay). 

- A10 dans les deux sens : fermée à hauteur de Dourdan (n°10, au niveau du péage de St-Arnoult). 

- A15 vers Paris : fermée à hauteur d'Argenteuil (n°2). 

- A16 vers la province : fermée à hauteur de l'Isle-Adam (n°11). 

Les agriculteurs continuent de faire monter la pression autour de l'aéroport de Blagnac, à Toulouse. 

"Demain, ou après-demain, si (les annonces gouvernementales) ne vont pas, on va continuer. On est déterminés. On veut absolument des réponses à nos revendications. Des réponses et des actes", lance Nicolas, un agriculteur de la FDSEA venu des Ardennes pour bloquer l'autoroute A15 au niveau d'Argenteuil (Val-d'Oise). "On ne va pas pouvoir rester ici bien longtemps, 24 ou 48 heures, mais dans les départements et les régions, il y a d’autres mouvements et moyens de revendication déjà prévus", assure encore cet agriculteur en colère, au micro de Bonjour ! la matinale TF1. 

Une partie du convoi Agen-Rungis a de nouveau été bloqué par les forces de l'ordre, entre la Creuse et l'Indre, rapporte La Dépêche du Midi du Lot-et-Garonne. Des blindés de la gendarmerie ont notamment été déployés pour enrayer la progression des manifestants; 

"On est en colère parce qu'on est traités comme des délinquants. En face, ce sont des hommes armés. Voilà comment le gouvernement répond à la France qui se lève tôt, qui travaille dur", fustige sur TF1 Aurélie Armand, directrice de la Coordination rurale en Lot-et-Garonne, après que le convoi des agriculteurs manifestants en provenance d'Agen a été bloqué par les forces de l'ordre sur l'A20. 

"Je soutiens les revendications que porte le mouvement des agriculteurs et des paysans, assure Mathilde Panot sur le plateau de Bonjour ! La matinale TF1. Même si elle ne donne pas de blanc-seing à la FNSEA, la députée LFI estime qu'il faut "faire différence entre ceux qui sont à la tête et ceux qui sont en train de manifester". "Depuis des mois et des mois, leur exaspération n’a pas été écoutée", notamment sur la question spécifique "des revenus", ajoute l’élue du Val-de-Marne. 

"Aucun agriculteur, compte tenu de son travail et de son utilité pour le pays, ne doit gagner moins de 1500€ par mois", estime Éric Ciotti, sur le plateau de Télématin. Le chef de file de LR veut financer ce revenu en "accélérant les aides de la Politique agricole commune", en "baissant les impôts et les charges" ou encore de "faire des économies" sur l'AME. 

"Depuis le début de cette action, nous avons fait le choix de ne jamais aller à Rungis. Notre objectif n’est pas d’affamer les Français, on veut les nourrir", assure Arnaud Rousseau, président de la FNSEA. "Ceux de nos compétiteurs syndicaux qui veulent aller à Rungis pour faire le coup de force... nous avons dit depuis le début que ce n'était pas une bonne idée", pointe-t-il encore sur CNews. 

"Ce mouvement a des racines profondes, avec la volonté de continuer à produire pour nourrir les Français. Cela passe par la possibilité d'avoir des revenus mais aussi par tous les moyens de production que l'on a besoin au quotidien dans un cadre de concurrence que l'on ne supporte plus", rappelle Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, sur Cnews. "Je sais que les demandes sont fortes. (Mais) je rappelle la nécessité du calme, de la non-violence. La détermination est totale [...] mais il faut le faire dans l'ordre, la rigueur et l'échange", ajoute-t-il. 

"Contrairement à ce qu’avaient annoncé les agriculteurs qui avaient promis de tout nettoyer", "on retrouve d’énormes quantités de débris sur nos autoroutes", fustige Arnaud Quémard, le directeur général de la SANEF (Société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France), sur RMC. Ce sont ainsi "76 semi-remorques de déchets" qui ont été ramassés samedi dernier en Moselle, soit "150 000 euros de décharges qu’on doit financer pour rendre l’autoroute à la circulation". 

"Je comprends la colère" des agriculteurs, assure Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT. Elle estime que c'est au "gouvernement de revoir un certain nombre de mécanismes légaux" pour "mettre fin à la spéculation sur l'alimentation". L'exécutif doit aussi mettre la pression dans les "négociations avec les industriels et la grande distribution qui captent toute la valeur créée", met-elle en avant. 

Après une plateforme logistique de Lidl, les agriculteurs ont ciblé un magasin Carrefour à Beaucaire (Gard). D'importantes quantités de terre ont été versées sur le parking.

Un barrage des forces de l'ordre a provisoirement bloqué le cortège d'agriculteurs en provenance de l'A20. Pour tenter de contourner l'obstacle, certains manifestants ont démonté les glissières de l'autoroute pour emprunter des routes parallèles. D'autres sont restés sur place pour tenter de négocier avec les policiers. 

De multiples grands axes routiers français sont bloqués par les agriculteurs manifestants. Des autoroutes dans la région de Toulouse, Lyon et Paris sont notamment concernées. 

Vers 16h ce mardi, Gabriel Attal doit prononcer son discours de politique générale. Une intervention scrutée de près dans un contexte où les agriculteurs continuent de mettre la pression sur le gouvernement. 

Provisoirement bloqué par les forces de l'ordre sur l'autoroute A20, le convoi d'agriculteurs en provenance d'Agen a repris sa route vers la capitale. Selon France Bleu, les manifestants "ont taillé une brèche dans la glissière de bord de l’autoroute" et ont opté pour des routes parallèles. 

Selon les sondages, une large majorité de Français soutient le mouvement de protestation des agriculteurs. Parmi les solutions qui permettraient de protéger le modèle agricole hexagonal : la consommation de produits issus de cultures françaises. Mais est-il possible d'acheter 100% "made in France" ? Pas si simple...

Le long cortège d'agriculteurs parti d'Agen, et qui fait route vers Paris (et plus particulièrement vers le marché de Rungis), a été stoppé par un barrage des forces de l'ordre sur l'A20, au niveau de Limoges.

Plusieurs grands axes franciliens sont en partie fermés en raison de la manifestation des agriculteurs, à commencer par l'A1 (après Chennevières-Lès-Louvres), l'A6 (après Villabé) ou encore l'A10 (après Dourdan). L'ensemble des autoroutes concernées sont listées sur le site spécialisé Sytadin. 

Des agriculteurs ont pris pour cible une plateforme logistique Lidl, à Beaucaire (Gard). 

Bonjour et bienvenue dans ce live, nous allons suivre ensemble les dernières actualités sur la mobilisation des agriculteurs.