EN BREF - Des troupes au sol en Ukraine, l'hypothèse de Macron essuie un refus massif

par Y.R.
Publié le 27 février 2024 à 17h22, mis à jour le 27 février 2024 à 21h53

Source : TF1 Info

À l'issue d'une réunion de Vingt-Sept, lundi 26 février, le président Emmanuel Macron a affirmé ne "pas exclure" l'envoi de militaires européens en Ukraine.
Berlin, Londres, Rome et d'autres alliés européens de Kiev ont opposé une fin de non-recevoir à l'idée avancée par le chef de l'État français.
Voici tout ce qu'il faut savoir.

Emmanuel Macron a brisé un tabou. Au cours d'une conférence de soutien à l'Ukraine, réunissant une vingtaine de chefs d'État et de gouvernement, qui s'est tenue à l'Élysée, lundi 26 février, le président de la République a affirmé ne "pas exclure" à l'avenir l'envoi de troupes sur le territoire ukrainien, assurant néanmoins qu'il n'y avait "pas de consensus" à ce stade. Une prise de position qui a suscité nombre de réactions en France, en Europe et même jusqu'au Kremlin. TF1info récapitule.

Que propose Emmanuel Macron ?

• "Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol. Mais en dynamique, rien ne doit être exclu", a lancé Emmanuel Macron en conclusion de la réunion de soutien à l'Ukraine, quelques jours après le deuxième anniversaire du début de l'invasion russe. "Nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre."

Cet hypothétique envoi de troupes sur le sol ukrainien, sur une base bilatérale, serait liée à des actions identifiées comme prioritaires pour les alliés européens : cyberdéfense, coproduction d'armement en Ukraine, déminage...

"Certaines de ces actions pourraient nécessiter une présence sur le territoire ukrainien, sans franchir le seuil de belligérance", a éclairci le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné. En clair, il ne s'agirait pas de troupes destinées à combattre directement contre les Russes.

Quel accueil pour cette déclaration ?

Fustigée par l'essentiel de la classe politique, la prise de position marquée d'Emmanuel Macron a aussi laissé perplexe les alliés européens, qui se sont empressés de prendre leurs distances avec le scénario du président français. 

"Il n'y aura aucune troupe au sol, aucun soldat envoyé ni par les États européens, ni par les États de l'Otan sur le sol ukrainien", a réagi le chancelier allemand, Olaf Scholz. Madrid, Rome, Prague et Varsovie ont aussi rejeté cette perspective. L'Otan n'a "aucun projet" d'envoi de troupes de combat, a renchéri un responsable de l'Alliance. Même son de cloche du côté des États-Unis qui "n'enverront pas de soldats combattre", a fait savoir la Maison-Blanche.

• Le Kremlin, pour sa part, a jugé qu'il n'était "absolument pas dans l'intérêt de ces pays" d'envoyer des soldats en Ukraine. Le simple fait d'évoquer cette possibilité constituait "un nouvel élément très important" dans le conflit, a ajouté le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, tout en notant qu'il n'y avait "pas de consensus" occidental.


Y.R.

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