Les Alpes françaises, unique candidature retenue pour organiser les JO d'hiver 2030

Publié le 29 novembre 2023 à 17h42, mis à jour le 30 novembre 2023 à 9h14

Source : JT 20h Semaine

Le Comité international olympique (CIO) a choisi, mercredi 29 novembre, de discuter avec la seule candidature française en vue d'accueillir les Jeux d'hiver 2030.
L'instance internationale, définitivement convaincue par le projet tricolore à l'issue du grand oral, a écarté les pistes suédoise et suisse, pourtant tout aussi prometteuses.
31 ans après Albertville 1992, la France devrait, sauf retournement de situation improbable, être l'hôte de la grand-messe hivernale, six ans après les JO d'été 2024.

Le son de la neige qui crépite sous les pas se fera entendre dans les Alpes françaises en 2030. Le Comité international olympique (CIO) a décidé, mercredi 29 novembre, d'entrer dans un dialogué ciblé avec la candidature française, écartant par conséquent celles de la Suède et la Suisse. Il s'agit d'une phase de négociations poussées entre le CIO et le très probable futur pays organisateur. Une telle décision semble rendre inéluctable le choix de la France pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver.

Montée à la va-vite, en cinq mois, avec l'ambition de porter le projet sur deux régions, la Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) et l'Auvergne-Rhône-Alpes (AURA), la candidature sur le territoire des Alpes a plu au CIO dès les premiers échanges. Le grand oral de 45 minutes passé par celles et ceux qui la portent – la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra ; les présidents de régions Renaud Muselier (PACA) et Laurent Wauquiez (AURA) ; les patrons de Comités olympiques (CNOSF) et paralympiques (CPOSF), David Lappartient et Marie-Amélie Le Fur ; et les ex-athlètes Martin Fourcade et Marie Bochet – a fini de convaincre ses membres.

Des Jeux "sobres et économes"

Marquée par la promesse de Jeux olympiques "sobres et économes", basés sur des sites à 95% existants, la candidature alpestre, pensée "ensemble et collectivement", a recueilli les faveurs de l'organisation créée par Pierre de Coubertin en 1894. Et ce, malgré la concurrence – que l'on disait féroce – de la Suède et de la Suisse, deux candidates dotées de réels atouts. 

Mais insuffisant pour faire de l'ombre au dossier tricolore. Il faut dire que, sur le papier, le projet français est plus qu'attractif. L'ensemble des épreuves seront dispatchés sur quatre pôles répartis sur les deux régions, que sont la Provence-Alpes-Côte d'Azur et l'Auvergne-Rhône-Alpes. Dans les Alpes-Maritimes, la ville de Nice, où une nouvelle patinoire sera construite, organisera les sports de glace, tandis que la station d'Isola recevra les compétitions de skicross et de snowboardcross. Le snowboard et le ski freestyle, eux, se dérouleront dans les Hautes-Alpes, sur le pôle de Briançon, entre Serre-Chevalier et Montgenèvre. Un pôle Savoie regroupera le bobsleigh, le skeleton, le ski alpin, le saut ou encore la luge. Le pôle Haute-Savoie, lui, accueillera le ski de fond et le biathlon. 

La carte des sites proposés pour l'accueil des Jeux d'hiver 2030.
La carte des sites proposés pour l'accueil des Jeux d'hiver 2030. - CNOSF

Sauf catastrophe, le CIO, qui a par ailleurs retenu la candidature de la ville américaine de Salt Lake City dans l'optique des Jeux de 2034, devrait officialiser son choix lors d'une de ses réunions, l'an prochain, à une date qui reste à confirmer. La France sera alors désignée comme pays hôte des Jeux d'hiver 2030, six ans seulement après la grand-messe estivale en 2024 à Paris. Après Chamonix 1924, Grenoble 1968 et Albertville 1992, les Alpes françaises, elles, sont plus proches que jamais de renouveler le rêve olympique. 


Yohan ROBLIN

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