À Séoul, la soirée d'Halloween a viré au cauchemar.Plus de 150 personnes, dont un Français, sont décédées dans un mouvement de foule dans le centre de la capitale sud-coréenne.Voici ce que l'on sait au lendemain du drame.
Ce devait être une soirée festive, elle s'est transformée en véritable drame. Samedi, à Séoul, en plein cœur de la capitale sud-coréenne, un mouvement de foule a coûté la vie à plus de 150 personnes. Selon les estimations des médias locaux, environ 100.000 personnes se trouvaient dans le quartier, connu pour ses bars et sa vie nocturne animée, au moment de l'accident.
Que s'est-il passé ?
Peu après 18h30, heure française, les premiers éléments remontent : des dizaines de personnes sont prises en charge par les pompiers sud-coréens pour des arrêts cardiaques à Séoul. En cause, une immense bousculade qui a coupé la respiration à de nombreux fêtards près de l'hôtel Hamilton, situé sur une avenue principale entourée de ruelles en pente raide. "Une personne de petite taille comme moi ne pouvait même pas respirer", a déclaré une témoin oculaire à l'agence Yonhap, ajoutant qu'elle avait survécu car elle se trouvait sur un des côtés de la ruelle. "Les personnes au milieu ont le plus souffert."
"D'autres personnes ont alors crié et sont tombées comme des dominos", a écrit un utilisateur de Twitter. "J'ai cru que j'allais être écrasé à mort aussi, car les gens continuaient à pousser sans se rendre compte qu'il y avait des gens qui tombaient au début de la bousculade." Certains témoins ont affirmé que des magasins du voisinage avaient empêché les gens d'entrer pour échapper au mouvement de foule mortel. "Il semble que les victimes aient été plus nombreuses puisque les gens ont tenté de se réfugier dans les magasins voisins, mais ont été renvoyés dans la rue parce que les heures d'ouverture étaient terminées", a précisé un survivant à Yonhap. Pour l'heure, aucune information sur les raisons du mouvement de foule n'a été indiquée.
Des centaines d'ambulances mobilisées
Face au grand nombre de victimes, les pompiers arrivés sur place ont demandé aux passants de les aider à pratiquer des massages cardiaques sur les blessés à même le trottoir, au milieu des débris. Les corps des personnes mortes écrasées ou piétinées s'alignaient sur le sol, sous des couvertures ou autres linceuls improvisés.
Des centaines d'ambulances, beaucoup d'entre elles venues de l'extérieur de Séoul, s'alignaient dans la nuit devant l'hôpital universitaire Soonchunhyang, situé près du lieu du drame et où ont été transportées un grand nombre de victimes.
Un Français parmi les victimes décédées
D'après dernier bilan annoncé dimanche, au moins 153 personnes ont perdu la vie dans ce mouvement de foule, dont 20 étrangers. Ce total ne cesse de grimper depuis samedi soir et les premières annonces des autorités, qui évoquaient initialement "au moins deux morts". 134 blessés sont également à déplorer.
Un Français est décédé, a précisé à la mi-journée le quai d'Orsay : "C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de l’un de nos compatriotes lors du drame de Séoul."
Le gouvernement sud-coréen promet une enquête
"Dans le centre de Séoul est survenu une tragédie et un désastre qui ne devraient pas s'être produits", a immédiatement réagi le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, dans une adresse télévisée à la nation peu après la catastrophe, décrétant un deuil national. Le gouvernement "enquêtera rigoureusement sur la cause" du drame "pour s'assurer qu'un tel accident ne se reproduise plus à l'avenir", a-t-il promis.
À l'international, les réactions ont aussi été nombreuses. Le président de la République Emmanuel Macron a exprimé "une pensée émue pour les habitants de Séoul et pour l'ensemble du peuple coréen", tandis que le Premier ministre japonais Fumio Kishida s'est dit "profondément attristé". De son côté, le président chinois Xi Jinping, "choqué", a présenté ses "profondes condoléances" à Séoul.