Du jamais-vu : un ver de 8 centimètres extrait "vivant" du cerveau d'une Australienne

par Theodore AZOUZE avec AFP
Publié le 29 août 2023 à 9h37, mis à jour le 29 août 2023 à 9h51

Source : Sujet TF1 Info

Des médecins ont extrait un ver "vivant" de 8 centimètres du cerveau d'une patiente australienne.
Cette femme, qui présentait notamment des pertes de mémoire, constitue le premier cas d'être humain contaminé par ce ver.
Ce dernier s'attaque généralement aux pythons ou aux kangourous.

Un ver de 8 centimètres "vivant et qui se tortille" dans un cerveau humain : voilà la découverte stupéfiante réalisée par les médecins de l'hôpital de Canberra, en Australie. Une intervention chirurgicale a permis aux médecins d'extraire l'animal de la tête d'une patiente. Cette dernière souffrait depuis des mois de nombreux symptômes (douleurs abdominales, diarrhée, dépression, pertes de mémoire...) sans aucune raison expliquant la dégradation de sa santé.

Finalement, les médecins décident d'examiner le cerveau de la femme malade grâce à une analyse IRM. Une "lésion atypique" est alors décelée. "Les neurochirurgiens sont régulièrement confrontés à des infections cérébrales, mais il s'agit là d'une découverte unique, a expliqué au Guardian le docteur Sanjaya Senanayake, l'un des praticiens suivant cette patiente. Personne ne s'attendait à trouver cela". Une opération est décidée pour extraire le ver de la tête de la femme et la sauver de son infection.

Un cas unique au monde

Toujours vivant après son extraction, l'invertébré est envoyé à un laboratoire de recherche de la capitale pour être analysé. Après un rapide examen, les scientifiques n'hésitent pas une seconde : il s'agit d'un Ophidascaris robertsi, un ver rond qui parasite le plus souvent des kangourous et des pythons, en Australie. Dans le reste du monde, d'autres animaux peuvent parfois être aussi contaminés par ce ver, mais il n'avait encore jamais été détecté dans le corps d'un être humain.

Les scientifiques pensent que l'Australienne a été parasitée par des plantes comestibles, probablement contaminées par des larves présentes dans des excréments de serpents. "Il n'est jamais facile ni souhaitable d'être le premier à être malade de quoi que ce soit au monde, a ajouté le Dr Senanayake. Je ne saurais trop exprimer notre admiration pour cette femme, qui a fait preuve de patience et de courage tout au long de ce processus." Selon le spécialiste, d'autres cas de contamination par ce ver pourraient être découverts à terme.


Theodore AZOUZE avec AFP

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