Ukraine : les armes occidentales tardent-elles à arriver ?

Publié le 29 mai 2022 à 11h30, mis à jour le 29 mai 2022 à 12h33

Source : Le 9h/12h

Volodymyr Zelensky a lancé un nouvel appel aux Occidentaux, se montrant impatient de recevoir des armes pour affronter l’armée russe dans le Donbass.
Selon deux spécialistes, l’Otan est pourtant à pied d’œuvre pour livrer les équipements, dans la limite de ce qui est possible.

Les Occidentaux tardent-ils à faire parvenir des armes aux Ukrainiens, en grande difficulté face à la percée russe dans le Donbass ? C’est ce qu’a laissé entendre Volodymyr Zelensky dans un appel lancé via une vidéo. Le président ukrainien s’est notamment montré impatient de recevoir les nouveaux équipements. "J’attends les bonnes nouvelles la semaine prochaine", a-t-il déclaré. 

Pour autant, les Américains et leurs alliés ne semblent pas déroger à leurs promesses, malgré le grand flou sur ces livraisons, ont estimé deux spécialistes ce dimanche sur LCI. "On assiste à une sorte de blackout sur la réalité de ces livraisons. Quelles sont véritablement les armes livrées, quel usage en est-il fait ? On a extrêmement peu d’informations" a ainsi estimé Jérôme Poirot, ancien adjoint du coordinateur national du renseignement français. "On n’imagine pas que les armes qui sont faciles à transporter, comme les armes anti-chars ou les missiles sol-air portatifs, ne soient pas arrivées en masse. Il y a une sorte de décalage entre les promesses occidentales dont on imagine qu’elles ont été assez largement satisfaites et ces revendications de Zelensky." 

"On ne peut pas lui donner tout et n'importe quoi"

Pour Michel Polacco, expert en aéronautique et sur les questions de défense, "Zelensky a des exigences qui sont peut-être justifiées, mais les pays occidentaux font leurs meilleurs efforts pour arriver à lui fournir dans les délais les armements qu’il réclame et qu’il est possible de lui donner". 

Selon l’expert, toutefois, "on ne peut pas lui donner tout et n’importe quoi : soit des armes que ses troupes ne seraient pas en mesure d’utiliser seules, nécessitant trop de conseillers militaires exposés sur le terrain, soit des armes qui permettraient d’envoyer des obus jusque sur le territoire de la Russie"

En outre, souligne-t-il, "personne ne possède de stock suffisant et il a fallu remettre en route un certain nombre d’usines pour rénover des équipements".


Vincent MICHELON

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