• Jordan Bardella était l'invité du 20H de TF1 ce lundi.
  • Au lendemain du second tour des législatives, le président du Rassemblement national a reconnu des "erreurs de casting" pour expliquer sa troisième place.
  • Tout en vantant le "nombre de députés historique dans l'histoire de son parti".

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a admis ce lundi dans le 20H de TF1 des "erreurs" dans sa campagne et a "assumé" une "part de responsabilité" dans la "défaite" du RN, arrivé troisième lors des législatives anticipées de dimanche derrière la gauche et le camp macroniste. "Quand on est le chef, on assume à la fois ce qui va dans le bon sens et nous sommes en cela la première force politique du pays, avec 10 millions de voix, 37 % des Français qui nous ont exprimé leur soutien (...) Et puis j'assume aussi lorsqu'il y a des erreurs. Il y a eu, sur les 577 candidats que nous avons investis, quelques erreurs de casting qui ont donné une mauvaise image de notre mouvement et qui ne correspondaient pas à mes valeurs, à ma conviction, à ma ligne politique", a-t-il affirmé dans cette interview, à retrouver dans la vidéo ci-dessus.

Le président du RN a notamment reconnu des mauvais choix dans certaines investitures de candidats controversés, dont les propos ou comportements passés ont parasité la fin de campagne. Mais il a temporisé : "Il a fallu investir en 48 heures 577 candidats. L'immense majorité, 99 % de nos candidats, sont des fonctionnaires, des salariés, des hauts fonctionnaires, des étudiants, des retraités, des soignants, des policiers, des gens qui représentent le peuple français. Et puis il y a eu ces quelques erreurs de casting que nous payons très cher", a-t-il dit. Malgré ces faux pas, Jordan Bardella s'est félicité du nombre de députés obtenus par le RN. "On a aujourd'hui 143 députés. C'est un nombre de députés historiques dans l'histoire du parti", tout en continuant à fustiger l'alliance "contre-nature" de la gauche

FREDERICK FLORIN / AFP

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Autre regret de l'ex-candidat à Matignon, la polémique sur les binationaux et leur impossibilité à exercer certains postes clés en France, une mesure de campagne qui a beaucoup fait parler. "Très honnêtement, je ne comprends pas l'acharnement médiatique que j'ai subi sur cette proposition. J'ai indiqué très clairement que je n'entendais jamais remettre en cause la double nationalité. J'ai juste dit une chose : 'il faut des contrôles très renforcés sur la nationalité de certains postes clés' et j'ai donné l'exemple d'un franco-russe à la tête d'une centrale nucléaire ou un franco-chinois à la tête des services de renseignement français. On a cherché à me faire payer très cher une polémique que je n'ai pas créée, qui n'a pas eu lieu", a-t-il scandé.

Enfin, il a à nouveau fustigé le front républicain érigé par les deux autres principaux blocs, et souligné que face à "un parti unique qui va de Monsieur Poutou à Edouard Philippe", il "porte l'alternance". "Je vais continuer à me battre pour le pays et pour les Français", a-t-il conclu.

V. F

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