Otan : pourquoi le RN a changé d'avis sur la sortie de la France du commandement intégré

par JC avec AFP
Publié le 29 mars 2024 à 10h33

Source : Sujet TF1 Info

En avril 2022, Marine Le Pen avait promis de "quitter le commandement intégré de l'Otan", au nom de "l'indépendance" de la France.
Deux ans plus tard, Jordan Bardella se dit contre une sortie tant que la guerre en Ukraine "est toujours en cours".
"On ne change pas les traités en période de guerre", justifie le président du Rassemblement national.

Le RN a changé d’avis et assume sa nouvelle doctrine. Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella était interrogé jeudi sur l'implication de la France dans l'Otan. Faut-il sortir du commandement intégré ? "Si la guerre est toujours en cours, non", a répondu Jordan Bardella lors d'un entretien à Paris organisé mercredi par le média Politico et le think tank Europa Nova. "On ne change pas les traités en période de guerre", a justifié la tête de liste RN aux élections européennes.

Son parti plaidait pourtant depuis longtemps pour sortir du commandement de l'Alliance, comme l'avait fait le général de Gaulle en 1966, avant que Nicolas Sarkozy ne revienne sur cette décision en 2009. En avril 2022, soit deux mois après le début de l'invasion russe en Ukraine, Marine Le Pen, alors qualifiée pour le second de l'élection présidentielle, avait ainsi promis de "quitter le commandement intégré de l'Otan", au nom de "l'indépendance" de la France. Mais ce programme "ne tenait pas compte de la guerre", a assuré Jordan Bardella.

Bardella penche pour Trump

Le président du RN n'a par ailleurs pas fermé la porte aux livraisons de missiles à longue portée français Scalp à l'Ukraine. "Pourquoi pas", a-t-il répondu à ce sujet. Jordan Bardella, qui caracole en tête des intentions de vote en France pour les élections européennes, a toutefois mis en garde contre l'envoi de matériel "qui puisse atteindre le territoire russe", au risque d'une "escalade".

Interrogé en outre sur les prochaines élections américaines, en novembre 2024, qui seront selon lui déterminantes pour l'avenir de l'Otan, Jordan Bardella a admis qu'"entre (Joe) Biden et (Donald) Trump", son "cœur est plutôt à Donald Trump". Tout en convenant qu'un nouveau mandat de Donald Trump n'était "pas nécessairement" une bonne nouvelle pour la France, "quand on voit les menaces de sanctions, de droits de douane sur les exportations viticoles françaises" qu'il fait peser.


JC avec AFP

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