Paris 2024 : le Qatar vient-il aider à sécuriser les Jeux olympiques ?

• Des images de l’arrivée à Paris d’un cortège du Qatar circulent en ligne.
• Doha va apporter son aide dans la sécurité des Jeux olympiques, comme c’est le cas de plusieurs autres pays.

Au cours des dernières 24 heures, le passage de blindés militaires en plein Paris a été très partagé en ligne. Il s’agirait, selon les comptes qui relayent ces images (nouvelle fenêtre), de l’arrivée des "forces de police du Qatar" en soutien à leurs homologues français pour les Jeux olympiques. Certains utilisateurs sur X, à commencer par la sénatrice LR (nouvelle fenêtre) Valérie Boyer, s’inquiètent d’une aide venue directement de Doha pour sécuriser les JO.

43 effectifs de police qataris...

Voici ce que l’on sait de la présence avérée des Qataris à Paris, dans le cadre de l’événement qui se prépare à accueillir 12 millions de personnes. La Lekhwiya, la force de sécurité intérieure, est bien arrivée, jeudi 11 juillet, sur le sol français. La veille, elle partageait sur Instagram (nouvelle fenêtre) sa cérémonie de départ pour Paris, en présence du ministre de l’Intérieur qatari. Le cortège serait notamment passé par le pont de l’Alma, dans le 7ᵉ arrondissement. Un élément attesté par ces images (nouvelle fenêtre) d’un média qatari, sur lesquelles la tour Eiffel surplombe la Seine. Mais aussi par la présence sur d’autres images (nouvelle fenêtre) d’un bus de la ligne 42, dont le parcours inclut Alma-Marceau. 

Interrogé par TF1info, le ministère de l’Intérieur confirme que "43 effectifs de police du Qatar sont arrivés en renfort sur Paris". Au total, "105 effectifs" sont attendus pendant l'événement. Un soutien qatari qui s’inscrit dans une coopération étrangère plus large pour les Jeux olympiques et paralympiques. Au total, quelque 1800 renforts militaires et policiers doivent ainsi venir de 43 pays partenaires (et plus 46 pays, comme initialement annoncé (nouvelle fenêtre)), dont 31 pays européens, selon nos informations. "Les renforts étrangers, n'ayant pas de prérogatives judiciaires sur le sol français, sont systématiquement en binôme avec des forces de sécurité intérieure françaises", souligne d’ailleurs la place Beauvau.

... en patrouille à Roissy-Charles-de-Gaulle

Dans le cas du Qatar, un contrat "administratif de coopération en matière de sûreté dans le cadre de la sécurisation" des JO a été signé en février (nouvelle fenêtre) entre Paris et Doha, lors de la visite officielle de l’émir Tamim ben Hamad Al Thani. Selon ce contrat, la mission de la Lekhwiya doit comprendre des "patrouilles à pied", "l’utilisation de drones", "la neutralisation des explosifs et munitions", ou encore "le contrôle des véhicules, les premiers secours et les opérations de recherche et de sauvetage". À ce sujet, le ministère de l’Intérieur indique que la délégation qatarie est "composée d'équipes cynotechniques en recherche d'explosifs, et de policiers qui patrouilleront à l'aéroport Roissy - Charles-de-Gaulle".

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Si l'émirat envoie des moyens policiers, la France avait fait de même en 2022, lors du Mondial de football, comme le rappelle sur X (nouvelle fenêtre) Axel Ronde, porte-parole du Syndicat CFTC Police. Pour l’occasion, 220 membres de la gendarmerie nationale et de la sécurité civile s’étaient rendus à Doha (nouvelle fenêtre) afin d'épauler les forces de l’ordre sur place.

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