Retour du Covid-19 : quelles sont les règles à respecter en cas de symptômes ?

Publié le 28 septembre 2023 à 13h18, mis à jour le 5 octobre 2023 à 15h31

Source : JT 20h WE

Après le regain observé pendant l'été, la hausse des cas de Covid-19 semble se poursuivre depuis la rentrée.
Elle reste difficile à quantifier, le système de surveillance du virus en France, actuellement proche de celui de la grippe, ayant été considérablement allégé.
A défaut de protocole officiel, certaines recommandations restent de rigueur en cas de symptômes.

Il avait quitté nos esprits avant de refaire surface au cœur de l'été : le Covid-19 est bel et bien de retour en France, avec une recrudescence de cas observée depuis la mi-juillet dans toute l'Europe de l’Ouest. Selon les derniers points de situation communiqués par Santé publique France, les passages aux urgences et les appels à SOS Médecins pour suspicion de Covid ont grimpé en flèche à partir de la mi-août, avant de continuer à croître de manière plus ralentie. 

Les sous-variants d’Omicron de la lignée XBB, notamment le variant EG.5.1 (nommé Eris), sont désormais dominants en France. A priori plus transmissible, ce dernier s'accompagne de symptômes similaires à ceux des précédents variants (fièvre, toux, maux de tête, courbatures…) et ne serait pas synonyme de sévérité accrue pour les malades. Un nouveau sous-variant d'Omicron, le BA.2.86, a par ailleurs fait son apparition avec quelques cas recensés dans plusieurs pays dont la France

Si le virus, toutes souches confondues, semble circuler plus activement depuis la rentrée, traditionnellement synonyme de brassage, cela reste difficile à quantifier, le système de surveillance ayant été allégé et les services de l’État ne communiquant plus les résultats des tests PCR ou antigéniques. Plus aucun protocole officiel à suivre ne s'applique non plus en cas de symptômes mais certains réflexes restent de rigueur.

Qu'en est-il du dépistage ?

Pour rappel, le dépistage systématique en cas de suspicion d'infection au Covid n'est plus d'actualité, mais ce dernier reste recommandé en cas de symptômes caractéristiques et de contact avec une personne à risque. 

S'il est toujours possible de se faire dépister en pharmacie ou dans un laboratoire, les tests ne sont plus remboursés à 100 %, sauf exception, depuis le 1er mars 2023. C'est notamment toujours le cas pour les plus de 65 ans, les mineurs, les patients en affection longue durée (ALD), les soignants et le personnel des établissements de santé. En d'autres termes, à moins de rentrer dans l'une de ces catégories, se faire dépister induit nécessairement aujourd'hui un reste à charge, et ce même en cas de prescription médicale. À noter toutefois qu'une partie peut être prise en charge par les complémentaires santé.

Que faire en cas d'arrêt de travail ?

Selon le résultat du test, le patient en incapacité de travailler du fait de ses symptômes a toujours la possibilité de bénéficier d'un arrêt de travail établi par son médecin. Comme pour tout autre motif d'arrêt maladie, ce dernier dispose ensuite de 48 heures pour transmettre le justificatif à la caisse d'assurance maladie et à l'employeur.

En revanche, depuis le mois de février, il n’est plus possible de demander un arrêt de travail dérogatoire sur le site de l’Assurance Maladie. Les personnes contaminées dans un contexte professionnel peuvent par contre bénéficier d'une reconnaissance spécifique en maladie professionnelle. À noter enfin que le salarié infecté peut toujours avoir recours au télétravail si son activité le lui permet, mais cela n'est plus obligatoire comme lors de précédentes vagues.

Quid du port du masque et de l'isolement ?

S'agissant de l’isolement en cas de test positif, il n'est lui non plus plus obligatoire pour la population générale depuis le 1er février 2023. L'Assurance maladie recommande cependant "d’éviter le contact avec les personnes fragiles" et de "respecter les gestes barrières" le cas échéant. Suivant le même raisonnement, il est fortement recommandé de porter un masque dans les lieux à forte affluence, à commencer par les transports en commun, bien que cela ne soit plus obligatoire depuis 2022.

Qui doit se faire vacciner ?

Dans ce contexte de reprise épidémique, se pose également la question de la vaccination. Pour rappel, la nouvelle campagne vaccinale automnale, initialement programmée au 15 octobre comme pour celle de la grippe, a été avancée au 2 octobre. Selon l'avis de la HAS publié en février 2023, la vaccination reste recommandée pour toutes les personnes à risques, à savoir celles présentant des comorbidités (diabète, obésité, maladies chroniques...), immunodéprimées dès l'âge de 6 mois, les femmes enceintes et les personnes âgées de plus de 65 ans. Sont aussi concernées les "personnes de leur entourage ou en contact régulier avec elles (dont les professionnels des secteurs sanitaire et médicosocial)", les personnes atteintes de troubles psychiatriques, de démence ou de trisomie 21.

Pour rappel, la vaccination reste gratuite à ce jour, y compris pour les personnes qui n'entrent pas dans ces critères, a rappelé l'assurance-maladie le 4 août. L'unique condition pour cela est d'avoir respecté le délai minimum de six mois après la dernière injection ou infection.


Audrey LE GUELLEC

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