- En Seine-Maritime, une falaise s'est écroulée sur 50 mètres de long à Octeville-sur-Mer, emportant un blockhaus et une partie du chemin côtier.
- Heureusement, aucune victime n'est à déplorer.
- Une équipe de TF1 s'est rendue sur place.
Des blocs de béton ensevelis sous des tonnes de gravats : voici ce qu'il reste d'un blockhaus emporté à Octeville-sur-Mer (Seine-Maritime) par le gigantesque éboulement d'une falaise, qui s'étend sur 250 mètres jusqu'à la mer. "C'est dommage parce que ça fait partie du patrimoine"
, se désole un couple de riverains dans le reportage du JT de TF1 ci-dessus. "Voir cette masse de béton rouler par terre vers la mer comme un vulgaire caillou, c'est colossal"
, ajoute un habitant.
Ce n'est pas la première fois que l'érosion emporte un vestige de la Seconde Guerre mondiale. Sur nos images à retrouver en tête de cet article, on voit un autre blockhaus qui s'était écrasé sur le sol à Dieppe (Seine-Maritime) en novembre dernier. Tandis que dans le reportage de TF1 ci-dessous, un homme qui se promenait sur les plages normandes de Veules-les-Roses (Seine-Maritime) avait filmé il y a quelques semaines un autre effondrement de falaise.
Quand on a 1000 mètres carrés qui partent d'un seul coup, il est impossible de s'échapper.
Olivier Roche, maire d'Octeville-sur-Mer
"C'est une nouvelle à laquelle il faut s'attendre en permanence, du fait de l'évolution de la falaise, liée au climat, à l'eau, aux pénétrations d'eaux. On ne peut pas maintenir en état la présence de blockhaus. L'évolution de la nature fait que c'est elle qui va gagner"
, explique René Dumesnil, adhérent à l'association "Astonia souvenez-vous".
En s'effondrant, le pan de falaise d'Octeville-sur-Mer a également emporté avec lui un bout de sentier souvent emprunté. Il n'y a aucune victime, mais un périmètre de sécurité a été mis en place, comme le constatent certains promeneurs contraints de faire demi-tour. "On n'insiste pas, c'est interdit, on est sage, on change de chemin"
, assure un retraité. En tout, 20 mètres de côte ont disparu et le risque est toujours présent. En témoigne cette fissure de 80 mètres repérée par les pompiers.

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"On peut penser qu'il y a un risque de chute du haut de la falaise, mais en fait, c'est surtout un risque d'effondrement de la falaise. Et là, quand on a 1000 mètres carrés qui partent d'un seul coup, il est impossible de s'échapper. Donc il était important de clôturer entièrement l'accès du chemin des douaniers de façon à ce que personne ne puisse y aller",
affirme le maire Olivier Roche.
La vigilance reste donc accrue. La pluie présente ces jours-ci accentue en effet les risques d'éboulement.