Attentat de Moscou : Poutine organise la riposte

par La rédaction de TF1 TF1 | Reportage Henri Dreyfus
Publié le 25 mars 2024 à 11h56

Source : JT 20h WE

Alors que l’État islamique a revendiqué plusieurs fois l'attentat du 22 mars dans une salle de concert près de Moscou, le président russe accuse l’Ukraine de complicité.
Beaucoup craignent que ce récit imposé à l’opinion publique ne lui permette de justifier une intensification des combats.

C'est menottés et les yeux bandés, que deux des quatre assaillants présumés de l'attaque du Crocus City Hall sont arrivés au siège du comité d’enquête russe. Le tribunal a également diffusé des images montrant trois suspects amenés dans la salle d'audience menottés et pliés en deux par des policiers, puis assis dans la cage en verre réservée aux accusés tandis que le quatrième est arrivé dans une chaise roulante, les yeux fermés. L'un des suspects avait un bandage blanc à l'oreille, comme sur de précédentes vidéos de l'arrestation des assaillants présumés diffusées samedi par les enquêteurs, où trois d'entre eux apparaissaient avec du sang sur le visage. 

La mise en scène orchestrée par le Kremlin se veut une réponse ferme et rapide à l’attentat du 22 mars dans la banlieue de Moscou, qui a fait au moins au moins 137 morts selon un dernier bilan. Depuis vendredi, la seule version avancée par le Kremlin est celle de la participation ukrainienne au massacre du Crocus City Hall, et ce en dépit de la revendication par le groupe jihadiste État islamique (EI).

Cette communication est alimentée par la chaîne officielle du Kremlin, qui a diffusé des images de Vladimir Poutine, en week-end dans sa datcha, allumant un cierge à la mémoire des victimes de l’attentat.

Kiev, qui combat une offensive des troupes russes depuis deux ans, a pourtant nié toute implication. Les Etats-Unis ont également rejeté la version du président russe. Mais qu’importe les dénégations, pour Moscou, l’Ukraine est la cible désignée. Fort de cette conviction, la réponse du Kremlin est aussi militaire. Dans la nuit de samedi à dimanche, des missiles russes ont été interceptés par la défense anti-aérienne dans le ciel de Kiev. L’attaque a été lancée depuis la région de Saratov vers Kiev et Lviv, à une cinquantaine de kilomètres de la Pologne. 


La rédaction de TF1 TF1 | Reportage Henri Dreyfus

Tout
TF1 Info