Japon : le père de famille français Vincent Fichot interrompt sa grève de la faim pour être opéré

Léa LUCAS avec AFP
Publié le 30 juillet 2021 à 11h32
Japon : le père de famille français Vincent Fichot interrompt sa grève de la faim pour être opéré
Source : Philip FONG / AFP

INTERRUPTION - Vincent Fichot menait une grève de la faim depuis 21 jours pour réclamer le droit de retrouver ses deux enfants, enlevés par leur mère japonaise en 2018. Mais il doit aujourd'hui préparer à une opération chirurgicale "avec anesthésie générale".

Il arrête. Après 21 jours de grève de la faim à Tokyo, un père de famille français de 39 ans, Vincent Fichot, a annoncé, ce vendredi 30 juillet, l'interruption de sa grève de la faim pour réclamer le droit de retrouver ses deux enfants enlevés par leur mère japonaise en 2018.

Il doit en effet se préparer à une opération chirurgicale "avec anesthésie générale", qui l'oblige à être hospitalisé et donc à se réalimenter en amont.

Très affaibli physiquement par son action, qu'il menait jour et nuit devant une gare proche du Stade olympique de Tokyo, il s'est polyfracturé un doigt lors d'une chute mercredi. Disant avoir perdu 13-14 kilos, alors qu'il en pesait 80 au début de sa grève de la faim le 10 juillet, il souffrait de plus en plus, depuis quelques jours, d'étourdissements au moindre effort physique.

"Le but de la grève de la faim, c'était vraiment de se mettre dans un état critique, je pense que je n'étais plus qu'à quelques jours de cela, afin de sensibiliser" les autorités françaises, a-t-il expliqué à la presse, et les inciter à prendre une "décision forte" contre le Japon pour non-respect de ses engagements internationaux sur les droits de l'enfant. 

La garde partagée n'existe pas au Japon

À défaut d'une entrevue avec Emmanuel Macron, en déplacement les 23 et 24 juillet dernier à Tokyo pour assister à l'ouverture des Jeux olympiques, il a rencontré ses conseillers. Le chef de l'État a toutefois évoqué son cas lors d'une rencontre avec le Premier ministre japonais, Yoshihide Suga.

La garde partagée des enfants n'existe pas légalement au Japon, où les enlèvements parentaux sont monnaie courante et tolérés par les autorités. Outre les résidents étrangers, de nombreux parents japonais en souffrent également. 

"C'est une préoccupation qui est partagée par l'ensemble (des ambassadeurs, ndlr) qui ont des ressortissants dans des situations semblables", a assuré, ce vendredi, l'ambassadeur de France au Japon, Philippe Setton, venu soutenir le père de famille en détresse, avec neuf autres diplomates européens.

Cependant, "quelles que soient les circonstances dramatiques et douloureuses dans lesquelles se trouve Vincent Fichot, nous ne voulons pas interférer dans un débat qui doit être un débat japonais", a souligné le représentant de la France au Japon. 


Léa LUCAS avec AFP

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