De nombreuses marques de biscuits au chocolat manquent dans les rayons des supermarchés.Mikado, Petit Écolier, Granola ou Pépito, ont de fortes chances de manquer la rentrée.En cause : des traces de salmonelle chez le fournisseur de chocolat de toutes ces marques.
Ce seront sans doute les grands absents dans les cartables de vos enfants, ou au goûter, lors de la rentrée. Plusieurs des marques les plus populaires de biscuits chocolatés sont en effet de plus en plus rares dans les rayons des supermarchés, et devraient même complètement disparaître pour quelques mois. Pim's, Petit Ecolier, Granola, Mikado, ou encore l'indémodable Pépito, sont déjà quasi-introuvables.
"Ça fait déjà une semaine et demie, qu'on n'en a plus", soupire l'employé d'une grande surface. Les clients ont déjà constaté la soudaine disparition, et s'apprêtent à modifier leurs habitudes, et surtout celles de leurs enfants. "On va revenir à des choses plus simples, plus basiques", se résout un père de famille, "des fruits, des compotes et un petit morceau de pain, ce sera très bien".
De la salmonelle dans la lécithine
À l'origine de cette pénurie inattendue, il y a la découverte de salmonelle dans une usine du géant du chocolat Barry Callebaut, à Wieze, près de Bruxelles. Sur ce site de production, un des plus importants au monde, un lot aurait été contaminé en juin dernier par la bactérie via de la lécithine, un émulsifiant utilisé dans la recette. Le chocolatier a aussitôt stoppé la production, et entrepris le nettoyage de toutes ses chaînes de production. En aval, son client Mondelez, un des leaders mondiaux du biscuit, et qui utilise ce chocolat, a fermé à son tour plusieurs de ses usines, dont celle de Cestas, en Gironde.
Toute une filière à l'arrêt
Si la production de chocolat a repris début août dans l'usine belge, après six semaines d'arrêt, c'est encore à un rythme réduit, avec seulement trois chaînes de production relancées sur vingt-quatre - les opérations de nettoyage se poursuivant sur les autres. De son côté, Mondelez International a confirmé que "la livraison des masses de chocolat (...) à la fabrication de nos biscuits n'est pas encore revenue à la normale, ce qui retarde aujourd'hui la production de certaines références et cause ainsi leur rupture en rayon". Le site de Cestas est quant à lui toujours en cours de nettoyage et de désinfection.
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Les stocks déjà produits diminuent, et les derniers lots de biscuits à écouler ne se trouvent plus que dans quatre magasins sur dix. Aucune reprise de la production n'étant annoncée, la rupture de stocks dans les supermarchés devrait durer jusqu'à fin novembre.
En arrêtant immédiatement l'ensemble de sa production le n°1 mondial du cacao et des préparations chocolatées, Barry Callebaut, a sans doute évité le scénario-catastrophe de Kinder, contraint au rappel de 3000 tonnes de produits déjà commercialisés en France. 81 cas de salmonellose avaient été enregistrés, principalement chez des enfants de moins de 10 ans. Soupçonné d'avoir tardé à réagir face à un problème identifié dès décembre, Ferrero est la cible de plusieurs enquêtes
judiciaires.