Le conducteur de la ligne 6 a été mis en examen, vendredi 28 avril, à Paris, du chef d'"homicide involontaire dans les transports ferroviaires".Il conduisait le métro, le 22 avril, lorsqu'une femme a été mortellement happée sous une rame, à la station Bel-Air.
Il encourt cinq ans de prison. Un conducteur de métro, impliqué dans l'accident mortel survenu samedi 22 avril à la station Bel-Air, lors duquel une femme de 46 ans happée sous une rame, a été mis en examen pour "homicide involontaire dans les transports ferroviaires", vendredi 28 avril, à Paris, rapporte l'AFP de source judiciaire. Employé à la Régie des transports parisiens (RATP) depuis 15 ans, il était en garde à vue depuis la veille, a précisé le parquet, confirmant une information du syndicat FO-RATP.
Il n'a, en revanche, pas été placé sous contrôle judiciaire, alors qu'une interdiction de conduire avait été requise à son encontre. "Le traitement judiciaire et la mise en mandat de dépôt qu'il vient de subir sont inacceptables", a dénoncé le syndicat des conducteurs à la mi-journée dans un communiqué, évoquant un traitement semblable à celui d'"un criminel".
Des perturbations en raison d'un droit de retrait
La veille déjà, Force ouvrière a appelé les conducteurs du réseau RATP à "exercer leur droit de retrait" en soutien à leur collègue, c'est-à-dire à refuser de prendre leur poste. À la mi-journée, aucune rame de métro de la ligne 6, reliant Charles de Gaulle-Étoile et Nation par la rive gauche, sur laquelle l'accident mortel a eu lieu, ne circulait, et ce, depuis le début du service à 5h45. Le trafic était aussi perturbé sur la ligne 9 et rétabli sur les lignes 5 et 7 après des perturbations matinales.
Selon le parquet, les dépistages d'alcool et de stupéfiants réalisés sur le conducteur se sont avérés négatifs. "La suite des investigations aura pour objectif d'analyser l'ensemble des circonstances ayant abouti au décès de la voyageuse", a indiqué le ministère public, indiquant que le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) avait également ouvert une enquête technique. Une enquête qui s'ajoute à celle confiée au commissariat du XIIe arrondissement de Paris.