Galette de l'Élysée : pourquoi Emmanuel Macron est privé de fève et de couronne

M.L
Publié le 30 décembre 2022 à 23h30, mis à jour le 5 janvier 2023 à 11h41

Source : JT 13h Semaine

Chaque année, le chef de l'État et son entourage prennent part à la tradition de la galette des rois, en dégustant un gâteau géant au palais présidentiel.
Mais depuis le lancement de cette coutume en 1975, personne n'a été sacré roi ou reine à l'Élysée.
La France n'étant plus une monarchie, la galette présidentielle ne contient pas de fève.

À peine le Réveillon passé, de nombreux Français entreront dans la nouvelle année autour d’une autre célébration : la traditionnelle galette des Rois à l'occasion de l'Épiphanie, le 6 janvier 2023. Et l’Élysée n’échappe pas au rituel. Le président Emmanuel Macron, son épouse Brigitte et leur entourage dégustent chaque année ce gâteau garni de frangipane, à la nuance près qu’aucun d’entre eux ne peut être couronné roi ou reine, puisque leur galette ne contient tout simplement aucune fève. En 2023, ils se prêtent à l'exercice ce jeudi 5 janvier.

C’est Valéry Giscard d’Estaing qui a inauguré, en 1975, la tradition de la galette au palais présidentiel. Chacun de ses successeurs a préservé depuis la coutume. Mais malgré la taille démentielle du gâteau - plus d’un mètre de diamètre -, aucune fève n’est nichée au cœur de la frangipane pour une raison simple : le pays n’ayant plus de roi depuis la révolution française, en 1789, personne ne doit recevoir cet honneur à l’Élysée. 

"C'est une galette qui n'a pas de fève puisqu'il n'y a plus de roi en France. Donc, il n'y aura pas de couronne et pas de reine non plus", expliquait en 2017 à franceinfo Jocelyn Lohezic, champion de France de la galette des rois et sélectionné cette année-là pour concocter celle du président. Comme le souligne aussi l'Express, il s’agit en fait de respecter des principes républicains édictés par les sans-culottes, des acteurs centraux de la Révolution, qui ont décidé de mettre fin à la tradition de la galette des rois en la remplaçant par la "galette de l’égalité". Une version conservée à l'Élysée, mais pas dans les boulangeries-pâtisseries. 


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