• L'armée israélienne a annoncé samedi avoir libéré quatre otages israéliens.
  • Parmi eux, figure notamment Noa Argamani, 25 ans, dont la vidéo de l'enlèvement à moto, glaçante, avait été diffusée après l'attaque du 7 octobre.

Le 7 octobre, son visage et sa détresse avaient fait le tour du monde : il était devenu un des symboles de la brutalité et de la barbarie commises par le Hamas. Neuf mois plus tard, dans la foulée de l'annonce samedi 8 juin par l'armée israélienne de la libération de quatre otages lors d'une opération militaire "difficile" dans le centre de la bande de Gaza, de premières images de Noa Argamani ont été partagées par le gouvernement. Sur une séquence postée sur X, on y voit la jeune de femme de 25 ans à l'hôpital auprès de ses proches échanger par téléphone avec le président israélien. 

D'autres la montrent dans les bras de son père qui avait lancé un premier appel peu de temps après son enlèvement en octobre dernier et dont l'anniversaire, par un heureux hasard, coïncide avec le jour de la libération de sa fille.

"Je n'ai pas pu la défendre"

"Toute ma vie, j'ai protégé Noa. C'est mon enfant unique", avait témoigné ce dernier sur Canal 12 au lendemain de l'attaque sur le site du festival de musique électro Nova, partageant sa douleur à l'idée de ne pas retrouver sa fille. "Je n'ai pas pu la défendre. Où es-tu Noa ?", a-t-il lancé, avant de fondre en larmes.

Sa mère Liora, atteinte d’un cancer du cerveau, avait à son tour partagé le mois suivant une vidéo déchirante dans laquelle elle expliquait espérer revoir sa fille avant de décéder. "J’ai un cancer, j’ai un cancer du cerveau", avait-elle expliqué dans un message publié sur les réseaux sociaux, assise dans l’appartement qu'occupait sa famille à Tel Aviv, à côté de l’hôpital où elle suit un traitement. "Je ne sais pas combien de temps il me reste. Je veux avoir la chance de revoir ma Noa chez moi". Ce vœu va être exaucé. En fin d'après-midi, le compte officiel de l'État d'Israël a publié une photo des deux femmes réunies.

Pourtant, il paraissait inespéré, car de toutes les vidéos concernant Noa Argamani diffusées depuis l'attaque du 7 octobre, c'est sans doute celle de son enlèvement, glaçante, qui avait le plus marqué les esprits. "S'il vous plait, ne me tuez pas", pouvait-on y entendre hurler de terreur la jeune femme aux longs cheveux bruns assise à l'arrière d'une moto, entre deux hommes. Sur son visage aussi, se lisait l'effroi et la détresse tandis qu'elle tendait la main vers son compagnon, également filmé dans cette séquence, encerclé de membres de la branche armée du Hamas, mains liées dans le dos. Bousculé par ses ravisseurs qui l'enjoignent d'avancer, il regardait, impuissant, Noa s'éloigner, quelque part dans la bande de Gaza. 

C'est cette séquence qui avait permis d'identifier la jeune femme comme étant cette étudiante en informatique, en seconde année à l’université Ben-Gurion.

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Tout juste une semaine avant sa libération, le 31 mai dernier, le Hamas avait publié un enregistrement vocal dans lequel on entendait cette fois uniquement la voix de l'otage Noa Argamani, avaient relayé plusieurs médias dont The Times of Israël. Son compagnon Avinatan Or est toujours aux mains du Hamas à Gaza, comme 119 autres otages retenus en captivité depuis 245 jours. "Nous continuons à appeler la communauté internationale à exercer la pression nécessaire sur le Hamas pour qu'il accepte l'accord proposé et libère les 120 autres otages retenus en captivité ; chaque jour qui passe est un jour de trop", a réagi Le Forum des familles des otages. 

Audrey LE GUELLEC avec AFP

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