"Steak", "escalope", "jambon" : la France interdit désormais ces dénominations pour les produits végétaux

par F.Se avec AFP
Publié le 27 février 2024 à 11h47

Source : JT 20h Semaine

Le "steak de soja" et les "saucisses de tofu", c'est bientôt fini.
En tout cas, ce n'est plus sous cette dénomination que ces produits végétaux pourront être commercialisés.
Un décret au Journal officiel établit la liste des noms désormais réservés aux seuls produits animaliers.

Steak, escalope, jambon... un nouveau décret publié ce mardi au Journal officiel précise la liste des dénominations réservées aux produits animaliers et donc interdits pour des produits à base de protéines végétales. Le texte était une revendication de longue date des acteurs de la filière animale, qui estiment que des termes comme "jambon végétal", "saucisse végan" ou "bacon végétarien" peuvent créer la confusion chez les consommateurs. 

Copie revue

Le gouvernement avait publié un premier décret en juin 2022, mais ce dernier avait été suspendu en référé par le Conseil d'État. Le nouveau texte détaille notamment, en deux listes, les termes réservés aux produits d'origine animale ou ne contenant que très peu de protéines végétales. Parmi les "termes dont l'utilisation est interdite pour la désignation de 

denrées alimentaires comportant des protéines végétales" se trouvent ainsi : filet, faux-filet, rumsteck, escalope, bifteck, escalope, jambon, flanchet ou encore paleron. 

La proportion de végétal limitée dans les produits mixtes

Certains termes pourront être utilisés pour des denrées alimentaires "d'origine animale pouvant contenir des protéines végétales", sous condition de respecter une proportion maximale de végétal. Il s'agit de produits où les ingrédients végétaux "ne se substituent pas aux denrées d'origine animale, mais sont ajoutés en complément de ces dernières dans le cadre de ces assemblages". On y trouve des appellations comme andouille, bacon, chorizo, cordon bleu, jambonneau, lardons, pastrami, pâté ou encore terrines, rosette et diverses saucisses.

La teneur maximale en protéines végétales va de 0,1% pour l'œuf entier liquide à 6% pour une paupiette ou 5% pour un saucisson. Une merguez pourra contenir jusqu'à 2% de protéines végétales. Reste également autorisée l'utilisation de termes du règne animal pour les arômes. 

Le texte entrera en vigueur trois mois après sa publication. Il prévoit des amendes maximales de 1500 euros pour une personne physique et de 7500 euros pour une entreprise ainsi qu'une période de transition d'un an pour écouler les stocks existants. 


F.Se avec AFP

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