Le principe de cette méthode d’éducation consiste à alimenter sainement votre enfant et à lui transmettre le plaisir de bien manger.Ciblés par cette approche, les moins de six ans découvrent l’art culinaire.Grâce à plusieurs astuces, il est possible d’inculquer les bons réflexes alimentaires à sa progéniture.
Parce qu’elle reste avant tout positive, cette éducation alimentaire suit le rythme de l’enfant ainsi que ses capacités physiques et cognitives. Parfois objet de tension au sein de la famille, le sujet de la nourriture doit être abordé de manière bienveillante afin de ne pas créer de blocage. Il s’agit d’une belle occasion pour partager un moment ensemble en cuisine ou autour de la table.
À quoi sert l’éducation alimentaire positive ?
Le but est de proposer aux plus jeunes des assiettes équilibrées mais pas seulement. Au-delà de l’aspect nutritionnel, l’objectif est de mettre l’accent sur l’apprentissage des saveurs. Pour apprécier son repas à sa juste valeur, l’enfant a besoin de comprendre ce qu’il mange.
Docteure en biologie et auteure du livre « L’éducation alimentaire positive » (éditions Thierry Souccar), Christine Zalejski explique sur France bleu que cette éducation favorise une meilleure alimentation à long terme. Comme le souligne l’Institut national de la recherche agronomique (INRAE), les bases du comportement alimentaire s’établissent lors des premières années de vie.
Spécialiste INRAE de l’étude au comportement alimentaire au Centre des sciences du goût et de l’alimentation (CSGA) à Dijon, Sophie Nicklaus explique : « la notion de plaisir est liée à l’aliment lui-même, au contexte social et aux représentations associées à l’aliment ».
Bien débuter la diversification alimentaire
L’éducation alimentaire positive commence dès la diversification, vers quatre mois. Pendant la phase d’exploration, le bébé découvre les aliments en faisant appel à tous ses sens. Présenter les aliments sous différentes formes (en purée, en bâtonnet…) apparaît alors comme judicieux.
L’apprentissage s’effectue à table, mais aussi pendant la préparation des repas ou lors de petits ateliers. Prendre le temps de s’arrêter devant les étals des marchés permet aussi de découvrir les divers fruits et légumes.
Un apprentissage en fonction de l’âge
Dispenser un cours sur les lipides et les glucides à un tout-petit s’avère inutile. En revanche, votre progéniture a besoin de savoir en quoi consiste l’équilibre alimentaire et quelles sont les différentes familles d’aliments.
Prendre l’habitude de proposer quotidiennement des assiettes équilibrées ne suffit pas. Il convient de mettre en place un cadre et un environnement rassurant. Ritualiser le passage à table crée une routine alimentaire. Dès le début de la diversification, votre progéniture peut rejoindre la table des « grands ». Exposé plusieurs fois dans un contexte familier et chaleureux, un aliment a davantage de chance d’être un jour accepté par l’enfant.
Esprit ludique et appel à l’imaginaire débloquent souvent certaines situations. Généralement peu attirés par les légumes, les enfants peuvent prendre plaisir à les manger lorsqu’ils sont mis en scène dans l’assiette. Un plat se révèle attrayant lorsqu’il raconte une histoire ou s’avère riche en couleurs, par exemple.
Attention toutefois à rester raisonnable. Proposer des quantités adaptées permet d’éviter le gaspillage alimentaire. Quelques aliments suffisent pour éduquer son enfant.