Drogue au volant : les sanctions "sans doute renforcées" à partir de juillet, selon Élisabeth Borne

par B.L. avec AFP
Publié le 28 mai 2023 à 8h31

Source : JT 20h Semaine

Un comité interministériel abordera la question d'une aggravation des sanctions pour conduite sous l'emprise des stupéfiants, en juillet.
Roubaix, Trappes... En quelques jours, les accidents impliquant un usage de drogues se sont succédé.
Dans le même temps, Élisabeth Borne dit réfléchir - avec les ministres concernés - à la création d'un délit d'homicide routier.

L'exécutif avance et veut plus de fermeté. Invitée de Radio J, dimanche 28 mai, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé que les sanctions pour conduite sous l'emprise de stupéfiants seraient "sans doute renforcées" en juillet. Une déclaration qui intervient quelques jours après une série d'accidents dramatiques : entre Trappes et la mort d'une fillette de six ans et la décès de trois policiers dans un choc frontal dans le Nord. Dans ces deux cas, le conducteur à l'origine de l'accident était sous l'emprise de drogues.

"Je réunirai un comité interministériel de la sécurité routière au mois de juillet et on aura à revenir sur les sanctions qui doivent sans doute être renforcées pour ceux qui conduisent sous l'emprise des stupéfiants", a déclaré la Première ministre. Dans le même temps, elle répète l'objectif du gouvernement de réaliser au moins 1 million de contrôles routiers chaque année, contre "800.000 en 2022".

Un futur délit d'homicide routier ?

Autre sujet en réflexion, la création d'un délit d'homicide routier. Une évolution réclamée par les associations de victimes. Actuellement, les actes des conducteurs sous l'emprise de drogue ayant causé le décès d'une personne tombent sous le coup de "l'homicide involontaire". "J'entends que cela puisse choquer", a-t-elle souligné. "Il y a un enjeu de terminologie", a-t-elle ajouté, en expliquant qu'il s'agissait d'un "aspect symbolique mais important"

Ce délit pourrait-il être étendu à la conduite sous l'emprise de l'alcool ? "Sur des taux d'alcoolémie très importants, [ce sont] des choses qui sont en train d'être regardées", a-t-elle fait valoir.

Selon l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière, "la conduite en état d'ivresse est la deuxième cause de mortalité sur les routes, après la vitesse", et "dans les accidents mortels, 12% des conducteurs contrôlés sont positifs aux stupéfiants".  En 2022, plus de 3.500 personnes sont décédées sur les routes françaises. Près de 700 décès seraient dus à la consommation de stupéfiants.


B.L. avec AFP

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