Au Portugal : un match de "la honte" face à une équipe décimée par le Covid

FS (avec AFP)
Publié le 28 novembre 2021 à 10h42
Au Portugal : un match de "la honte" face à une équipe décimée par le Covid
Source : PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP

UBUESQUE - Un but contre son camp dès la première minute de jeu, six autres encaissés avant même la mi-temps... Le modeste club de Belenenses, décimé par le Covid, n'avait aucune chance hier contre le géant du championnat portugais, le Benfica Lisbonne.

"C'était une honte de jouer ici ce soir", fulminait après le match le président du club Belenenses-SAD, Rui Pedro Soares. Décimée par le Covid, son équipe avait été obligée de jouer dans des conditions épouvantables, face au Benfica Lisbonne, un ogre du championnat national portugais. La modeste équipe du quartier de Belem, privée de quatorze joueurs, était menée 7-0 à la mi-temps, et le match a été interrompu dès la reprise. 

Le derby n'a pas vraiment eu lieu. La rivalité des deux équipes est mythique, entre celle du quartier lisboète de Belem, et le prestigieux Benfica Lisbonne. Si ce dernier est un des géants du football portugais, et actuellement en tête du championnat, il doit sa création à une scission du club de Belem, aux temps reculés du championnat. 

Mais hier soir, David n'a jamais eu sa chance contre Goliath : quatorze joueurs manquaient à l'appel, placés en quarantaine à la suite de cas de Covid, ainsi que l'entraîneur et une bonne partie de l'encadrement.  Plusieurs jeunes de la réserve ont été titularisés, et un gardien de but a même dû être utilisé comme joueur de champ, tandis que le banc de touche était vide de remplaçant. Dès la première minute, et un but contre son camp d'Eduardo Kau, les spectateurs de l'Estadio Nacional ont compris que la volonté ne suffirait pas.

Plus que six joueurs valides en deuxième mi-temps

Cette équipe bricolée de neuf joueurs avait déjà encaissé sept buts des "Aigles" de Lisbonne avant la mi-temps. À la reprise, seuls sept joueurs de Belenenses sont revenus sur le terrain. L'un d'eux est resté au sol peu après l'entame, forçant l'arbitre à siffler la fin du match à la 48ᵉ minute : aucun match ne peut continuer, stipulent les lois du football, "si l'une ou l'autre équipe dispose de moins de sept joueurs". Fin de la rencontre, mais sans doute pas du scandale qu'elle a généré.

"La Ligue est une honte", chantaient les spectateurs présents dans le stade, fustigeant la décision des instances dirigeants du football portugais de maintenir la rencontre, en dépit des demandes d'annulation qu'avait formulé le club de Belem. Même le président du club de Benfica, l'ancien joueur légendaire Rui Costa, a estimé que "c'est une page noire pour le football portugais", rappelant que son équipe aussi avait dû accepter de jouer malgré ses réticences. De nombreux internautes ont fait part de leur incompréhension du match dans de telles conditions, à l'image de Bernardo Silva, la star portugaise de Manchester City : "Qu'est-ce que c'est que ça ? Suis-je le seul à ne pas comprendre pourquoi le match n'a pas été reporté ?".


FS (avec AFP)

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