Le Premier ministre François Bayrou présidait ce mercredi un comité interministériel de contrôle de l'immigration.
Lors d'un point presse à son issue, il a notamment menacé l'Algérie de dénoncer les accords de 1968.
Voici ce qu'il faut retenir.

Une partie du gouvernement réunie pour améliorer le contrôle de l'immigration. Ce mercredi 26 février, le Premier ministre François Bayrou organisait à Matignon un comité interministériel de contrôle de l'immigration. Pendant plus de deux heures, une partie du gouvernement a mis de nombreuses mesures sur la table, sur fond de crise diplomatique avec l'Algérie, cinq jours après l'attentat de Mulhouse commis par un ressortissant algérien qu'Alger n'a pas voulu reprendre.

Crise diplomatique avec l'Algérie

  • Les accords de 1968 avec l'Algérie pourraient être dénoncés. Le chef du gouvernement a rappelé que l'auteur de l'attaque avait été refusé "14 fois" malgré son obligation de quitter le territoire français. Une situation "absolument inacceptable", selon François Bayrou, qui déplore que "les accords de 1968 ne soient pas respectés". Le Premier ministre a donné entre un mois et six semaines au gouvernement algérien pour "réexaminer la totalité des accords et la manière dont ils sont exécutés". Si rien ne change, "les accords seront remis en cause".
  • Une liste d'Algériens à expulser transmise à Alger. En parallèle des échanges sur les accords de 1968, le gouvernement algérien va recevoir "une liste d'urgence de personnes qui doivent pouvoir retourner dans leur pays et que nous considérons comme particulièrement sensibles", a indiqué François Bayrou, qui n'a pas voulu rendre public le nombre de personnes présentes sur cette liste.

La délivrance des visas resserrée

  • Le recours à la "force frontière" généralisé. Expérimentée par Élisabeth Borne du temps où elle était Première ministre, cette force, composée de policiers, de gendarmes et de douaniers, était jusqu'ici déployée à la frontière avec l'Italie. Elle le sera désormais "à l'ensemble des frontières de l'Hexagone, pour qu'elles soient mieux surveillées".
  • Tour de vis sur la délivrance de visas. Dorénavant, "la délivrance des visas tiendra compte de la qualité de la coopération migratoire des pays d'origine, s'agissant de la réadmission des ressortissants que nous expulsons", a martelé François Bayrou. Un "audit interministériel de notre politique de délivrance des visas" a été commandé en ce sens.
  • Des discussions avec le Royaume-Uni. Sur le littoral du nord du pays, la situation migratoire est "inacceptable", a qualifié le Premier ministre. "Dans le cadre du réexamen de la relation entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, le gouvernement sera à l'initiative pour faire évoluer notre coopération migratoire. Un accord pilote sur l'immigration va être exploré."
  • De nouveaux radars déployés à Mayotte. Le chef du gouvernement a souligné que quatre nouveaux radars, qui permettent "de repérer les embarcations dont les trafiquants se servent", ont été installés à Mayotte. Ils remplacent ceux endommagés par le cyclone en décembre 2024. "Nous aurons d'ici au mois de juin de nouveaux radars. Nous avons amélioré de 25% le retour des Comoriens (...) dans leur territoire d'origine", a fait valoir le Premier ministre.
I.N

Sur le
même thème

Tout
TF1 Info