EN DIRECT - Guerre Israël-Hamas : la Maison Blanche pas favorable à un cessez-le-feu "pour le moment"

Publié le 30 octobre 2023 à 6h30, mis à jour le 30 octobre 2023 à 23h22

Au 24e jour de la guerre entre Israël et le Hamas, l'armée israélienne poursuit son opération dans la bande de Gaza et dit avoir libéré une otage.
"Tsahal a étendu son entrée terrestre, elle le fait par étapes mesurées et très puissantes", a déclaré lundi le Premier ministre israélien.
Suivez les dernières informations en direct.

Ce live est à présent terminé. 

LE POINT SUR LES COMBATS EN COURS

Des roquettes partant de la bande de Gaza sont tombées tout près des envoyées spéciales de LCI, Charline Hurel et Charlotte Lefetey, qui se trouvaient à Sdérot, à moins de deux kilomètres de l'enclave palestinienne. Elles observaient le nord-est de la ville de Gaza, constatant que des frappes israéliennes visaient notamment les localités de Beit Hanoun, ce qui signifiait que des combattants du mouvement islamiste palestinien étaient revenus dans ces zones, en bordure du territoire côtier. Des bombes éclairantes ont suivi, avant que plusieurs roquettes soient lancées par le Hamas vers Israël. Si des chars israéliens sont présents à l'intérieur de la ville de Gaza, les combats se poursuivent donc en bordure, une menace pour Tsahal, dont l'opération est particulièrement complexe. Les précisions dans ce direct.

Guerre Israël-Hamas : des roquettes tombent près de l'équipe de LCISource : TF1 Info

LE POINT SUR LES COMBATS

Des chars israéliens ont mené une opération à la lisière de Gaza-ville. En réponse, la branche militaire du Hamas a affirmé avoir tiré des obus antichars sur "deux blindés" participant à l'incursion, faisant état de "combats intenses" dans le nord du territoire.


L'armée israélienne a indiqué que ses "troupes avaient tué (dans la nuit) des dizaines de terroristes qui s'étaient barricadés dans des bâtiments et des tunnels", ajoutant avoir frappé "plus de 600 cibles" en 24 heures.

LES ÉTATS-UNIS VEULENT FAIRE ENTRER "100 CAMIONS PAR JOUR" À GAZA

La Maison-Blanche juge possible d'arriver "dans les prochains jours" à faire entrer "100 camions par jour" d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, a dit un porte-parole lundi. "C'est un premier objectif", a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, après que le président Joe Biden a appelé dimanche à augmenter "considérablement et immédiatement" le flux d'assistance vers ce territoire palestinien assiégé et bombardé par Israël.


Selon le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric, 33 camions apportant eau, nourriture et matériel médical sont entrés dimanche dans la bande de Gaza via Rafah, le volume d'aide "le plus important depuis le 21 octobre". Mais avant le 7 octobre, environ 500 camions entraient dans la bande de Gaza chaque jour. 

WASHINGTON REJETTE LA PISTE D'UN CESSEZ-LE-FEU "POUR LE MOMENT"

Un porte-parole de la Maison-Blanche a jugé lundi qu'un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hamas n'était "pas la bonne réponse pour l'instant" et estimé que le groupe islamiste palestinien "serait le seul à en profiter."


L'exécutif américain est en revanche favorable à "des pauses humanitaires temporaires et localisées pour permettre à l'aide (humanitaire) d'atteindre certaines populations spécifiques et peut-être même pour aider à l'évacuation de personnes qui veulent sortir" de l'enclave par le sud, a ajouté John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

DAGHESTAN : UN ASSAUT COMPARABLE À UN "PROGROM" SELON WASHINGTON

La prise d'assaut dimanche d'un aéroport dans la république russe à majorité musulmane du Daghestan par une foule d'hommes hostile à Israël est comparable à un "pogrom", a jugé lundi la Maison-Blanche.


"Certains compareront ça aux pogroms de la fin du XIXe siècle et du début du XXe et je pense que c'est probablement une description appropriée, au vu de la vidéo qui circule", a indiqué le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche John Kirby, en référence aux fréquentes attaques meurtrières contre les juifs qui ont eu lieu à cette époque de l'histoire dans l'empire russe. "C'est purement et simplement de la haine, du sectarisme et de l'intimidation", a-t-il ajouté.

L'AIDE HUMANITAIRE "VOUÉE À L'ÉCHEC", SELON L'ONU

Le système actuel d'aide à la bande de Gaza via le poste frontière de Rafah est "voué à l'échec", a mis en garde lundi le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dénonçant la "punition collective" imposée par Israël. "La poignée de convois autorisés via Rafah n'est rien comparé aux besoins de plus de 2 millions de personnes piégées à Gaza", a lancé Philippe Lazzarini, appelant les membres du Conseil de sécurité à l'aide et réclamant un "cessez-le-feu humanitaire immédiat".


"Le système en place pour permettre l'entrée de l'aide à Gaza est voué à l'échec à moins qu'il y a une volonté politique pour que le flot d'aide soit significatif, en rapport avec les besoins humanitaires sans précédent", a-t-il ajouté.


Selon le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric, 33 camions apportant eau, nourriture et matériel médical sont entrés dimanche dans la bande de Gaza via Rafah, le volume d'aide "le plus important depuis le 21 octobre", jour de l'ouverture de ce point de passage avec l'Egypte après le siège imposé à l'enclave palestinienne en réponse à l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas du 7 octobre. Avant cette offensive, environ 500 camions entraient dans la bande de Gaza chaque jour. 

NÉGOCIATIONS

Le Hamas propose d’échanger les otages contre la libération de tous les prisonniers palestiniens détenus en Israël. C’est une proposition jugée irréaliste par des spécialistes, mais qui déstabilise forcément les familles des victimes. Des négociations avec le Hamas pourraient-elles aboutir à libérer tous les otages ?

"IL N'Y AURA PAS" DE CESSEZ-LE-FEU, ANNONCE B. NÉTANYAHOU

Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a exclu lundi tout cessez-le-feu dans la guerre dans la bande de Gaza, qui serait selon lui "une reddition face au Hamas". "Les appels à un cessez-le-feu sont des appels à Israël à se rendre face au Hamas. Cela ne se produira pas", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv.


"Comme les États-Unis n'ont pas accepté de mettre en place un cessez-le-feu après Pearl Harbor, Israël n'a pas à accepter un cessez-le-feu avec le Hamas après les atrocités commises", a-t-il martelé. Il a par ailleurs exhorté la communauté internationale à se joindre à son pays pour exiger la libération "immédiate et sans conditions" des otages retenus à Gaza.

Guerre Israël-Hamas : le cessez-le-feu "ne se produira pas", réagit Benyamin NétanyahouSource : TF1 Info

"IL N'Y AURA PAS" DE CESSEZ-LE-FEU, ANNONCE B. NÉTANYAHOU

Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a exclu lundi tout cessez-le-feu dans la guerre dans la bande de Gaza, qui serait selon lui "une reddition face au Hamas". "Les appels à un cessez-le-feu sont des appels à Israël à se rendre face au Hamas. Cela ne se produira pas", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv.


"Comme les États-Unis n'ont pas accepté de mettre en place un cessez-le-feu après Pearl Harbor, Israël n'a pas à accepter un cessez-le-feu avec le Hamas après les atrocités commises", a-t-il martelé. Il a par ailleurs exhorté la communauté internationale à se joindre à son pays pour exiger la libération "immédiate et sans conditions" des otages retenus à Gaza.

Guerre Israël-Hamas : le cessez-le-feu "ne se produira pas", réagit Benyamin NétanyahouSource : TF1 Info

V. POUTINE ACCUSE WASHINGTON D'ÊTRE RESPONSABLE DU "CHAOS MORTEL" DU CONFLIT

Le président russe Vladimir Poutine a aussi affirmé lundi que les États-Unis étaient, selon lui, responsables du "chaos mortel" au Moyen-Orient. "Nous devons comprendre clairement qui, en réalité, est à l'origine de la tragédie des peuples du Moyen-Orient et d'autres régions du monde. (...) Ce sont les élites dirigeantes actuelles des États-Unis et leurs satellites qui sont les principaux bénéficiaires de l'instabilité mondiale", a-t-il accusé lors d'une réunion gouvernementale retransmise à la télévision russe.

DAGHESTAN : WASHINGTON JUGE LES ACCUSATIONS RUSSES "ABSURDES"

De leur côté, les États-Unis ont jugé "absurdes" lundi les accusations de la Russie qui reproche à l'Ukraine d'avoir joué un "rôle clé" dans les émeutes anti-Israël la veille dans un aéroport de la république caucasienne russe du Daghestan, majoritairement musulmane. "J'ai vu leurs commentaires blâmant l'Ukraine et ils sont absurdes (...) Nous pensons qu'ils devraient plutôt demander des comptes aux personnes responsables", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'État, Matthew Miller.

ASSAUT SUR L'AÉROPORT DU DHAGESTAN : V. POUTINE ACCUSE KIEV ET LES OCCIDENTAUX

Vladimir Poutine a accusé lundi l'Ukraine et les services spéciaux occidentaux d'avoir fomenté, "y compris via les réseaux sociaux", l'assaut la veille d'un aéroport dans la république russe du Daghestan par des protestataires visiblement à la recherche d'Israéliens. "Les événements survenus hier soir à Makhatchkala ont été provoqués, y compris par le biais des réseaux sociaux, notamment depuis l'Ukraine, par des agents des services spéciaux occidentaux", a-t-il déclaré lors d'une réunion gouvernementale consacrée à l'incident.

B. NÉTANYAHOU RÉPÈTE SON "ENGAGEMENT" POUR LA LIBÉRATION DES OTAGES

L'armée israélienne a annoncé lundi avoir libéré une soldate retenue en otage par le Hamas, "la soldate Ori Megidish". Un "accomplissement important", "qui exprime notre engagement en faveur de la libération de toutes les personnes enlevées", a affirmé sur le réseau X le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, revenant sur la conférence presse qu'il vient de donner. 


"Et aux terroristes du Hamas et de l'État islamique, je dis : vous êtes des monstres. Nous continuerons à vous poursuivre, nous continuerons à vous traquer. Nous vous paralyserons jusqu'à ce que vous tombiez à nos pieds", a-t-il menacé.

"IL FAUT ABSOLUMENT ARRÊTER CE MASSACRE"

Invité sur LCI, Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières, a fustigé la théorie selon laquelle "une trêve est une sorte de renoncement inacceptable, au mieux une naïveté" : "je trouve ça terrible", a-t-il réagi. "Il faut absolument arrêter ce massacre, cette boucherie. On a vu des quartiers entiers aplatis sous des milliers de tonnes de bombes, on ne vise pas une population là ?", s'est-il irrité, estimant que l'armée israélienne "ne fait pas de quartiers". 


"Combien de milliers de morts supplémentaires va-t-il falloir, et de dizaines de milliers de blessés dont un grand nombre vont mourir ou rester mutilés ? ", s'est-il alarmé. "Un grand nombre, parmi les jeunes gens, va grandir dans l'idée obsédante de se venger. On fabrique une génération de gens qui n'auront qu'une envie, lorsqu'ils verront un Israélien, c'est de le tuer", a-t-il insisté. "Ce n'est pas la guerre de la lumière contre les ténèbres, du bien contre le mal", a-t-il martelé, dénonçant une "colonisation sans cesse accentuée" ces dernières années et "le pourrissement de la vie des Palestiniens", qui vivent à Gaza "dans une prison sous le contrôle des geôliers israéliens". 

Offensive contre Gaza : "Il faut arrêter ce massacre", plaide l'ancien président de MSFSource : TF1 Info

WASHINGTON SALUE LE RETOUR D'INTERNET À GAZA

Les États-Unis ont dit lundi avoir fait pression sur Israël pour rétablir l'accès à internet dans la bande de Gaza, coupé vendredi pendant d'intenses bombardements israéliens. "Nous avons clairement fait savoir au gouvernement d'Israël au cours du week-end que les réseaux de communication devaient être rétablis et nous sommes satisfaits qu'ils aient pris des mesures en ce sens", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

"ESSAYER DE TERRASSER L'ENNEMI, C'EST LE FAIRE REPOUSSER"

Interrogé sur LCI sur l'objectif affiché d'Israël d'éliminer le Hamas, le spécialiste des relations internationales Bertrand Badie s'est montré circonspect. "C'est une fausse piste", a-t-il assuré, estimant que "plus vous détruisez, plus vous construisez". "La leçon des guerres qui se sont succédé depuis 1945, ce que lorsque vous essayez de terrasser l'ennemi, vous le faites repousser", a-t-il mis en garde. 


Il a aussi alerté sur les "trois coûts" du conflit pour Israël : "un coût humain terrible, un coût social parce que plus vous frappez, et plus vous mobilisez la population et renouvelez le stock de combattants, (...) et un coût diplomatique". En signalant au passage que le vote vendredi à l'Assemblée des Nations Unies d'une résolution non contraignante demandant une "trêve humanitaire immédiate", adoptée avec 140 votes pour et 14 contre, représentait une "catastrophe diplomatique" pour l'allié de l'État hébreu, les États-Unis.


"Le paramètre militaire perd de son absolue liberté stratégique, et se trouve pris en otage dans une logique socio-politique qui l'étouffe", analyse le géopolitologue. "Chaque pas en avant sur le plan tactique est un pas en arrière sur le plan sociologique. Toutes les guerres depuis 1945 ressemblant à celle-ci ont été perdues par le plus fort et gagnées par le plus faible, il faut se demander pourquoi", insiste-t-il.

Guerre Israël-Hamas : "essayer de terrasser l'ennemi, c'est le faire repousser"Source : TF1 Info

COMMENT TSAHAL SE DÉPLOIE-T-ELLE À GAZA ?

L'équipe de LCI sur place, qui s'est rendue à environ deux kilomètres de la bande de Gaza, à Sdérot, a constaté que l'aviation israélienne largue des bombes éclairantes, pour garantir une visibilité de façon à ce que les troupes au sol puissent progresser, identifier des cibles puis envoyer des chars. Les combats sont toujours en cours à l'intérieur de l'enclave palestinienne, mais la géographie de ces combats interroge. Des chars ont été aperçus à l'intérieur, mais des combattants du Hamas se trouvent toujours à quelques kilomètres de l'entrée de la bande de Gaza. Le mouvement islamiste riposte mais de manière assez peu régulière. Tsahal affirme de son côté avancer bâtiment par bâtiment, étape par étape. Les précisions de nos envoyées spéciales dans cette vidéo.

Israël accentue sa pression sur Gaza : comment Tsahal intervient-elle ?Source : TF1 Info

ÉMEUTES CONTRE UN AÉROPORT : KIEV REJETTE LES ACCUSATIONS DE MOSCOU

L'Ukraine a rejeté lundi les accusations de la Russie qui lui reproche d'avoir joué un "rôle clé" dans les émeutes anti-Israël la veille dans un aéroport de la république caucasienne russe du Daghestan, majoritairement musulmane. "Les accusations du ministère russe des Affaires étrangères sur l'implication de l'Ukraine dans les évènements au Daghestan sont une tentative de rejeter la responsabilité" sur Kiev, a dénoncé le porte-parole de la diplomatie ukrainienne, Oleg Nikolenko.

TSAHAL AFFIRME AVOIR LIBÉRÉ UNE OTAGE

L'armée israélienne a annoncé lundi avoir libéré une soldate retenue en otage par le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza, ont indiqué les autorités israéliennes.


Dans la nuit de dimanche à lundi "la soldate Ori Megidish a été libérée, lors d'une opération terrestre, après avoir été kidnappée par l'organisation terroriste Hamas le 7 octobre", ont indiqué le service de sécurité intérieure et l'armée israélienne dans un communiqué conjoint.

MORT DE SHANI LOUK : OLAF SCHOLZ RÉAGIT

Le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé lundi la mort d'une Germano-Israélienne, Shani Louk, qui avait été enlevée par le Hamas lors des attaques du 7 octobre et dont la famille avait appelé les autorités à l'aide. Le chancelier allemand Olaf Scholz a réagi à la nouvelle, déplorant une nouvelle "terrible". "Comme beaucoup d’autres, elle a été sauvagement assassinée. Cela montre toute la barbarie derrière l’attaque du Hamas – qui doit être tenu pour responsable", a-t-il écrit sur le réseau X.  "C’est de la terreur et Israël a le droit de se défendre", a-t-il martelé.

TSAHAL PROGRESSE "MÉTHODIQUEMENT" SELON B. NÉTANYAHOU

Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a affirmé lundi que l'armée israélienne progressait "méthodiquement" dans la bande de Gaza. "Tsahal a étendu son entrée terrestre dans la bande de Gaza, elle le fait par étapes mesurées et très puissantes, en progressant méthodiquement étape par étape", a-t-il dit en ouverture de la réunion du cabinet.

UNE VOITURE PRISE POUR CIBLE À GAZA ?

Une vidéo en circulation sur les réseaux sociaux, montrant un char israélien qui semble tirer sur une voiture sur une route de la bande de Gaza, a été identifiée par la BBC. Le véhicule circulait sur la route de Salah-al-Din, au sud de la ville de Gaza, selon la chaîne britannique. "Alors que la voiture s'approche du char, elle fait demi-tour, avant que le char ne tire", explique-t-elle. Selon la BBC, la route est désormais ouverte et n'est plus bloquée. C'est l'une de ces routes qu'Israël a demandé aux Palestiniens habitant dans la partie nord de l'enclave d'emprunter pour évacuer vers le sud. 

ASSAUT D'UN AÉROPORT AU DAGHESTAN

La Russie accuse ce lundi l'Ukraine d'avoir joué un rôle "clé et direct" dans l'assaut de l'aéroport de Makhatchkala au Daghestan, envahi dimanche soir par une foule hostile à Israël. Dans la matinée, le Kremlin avait évoqué une "ingérence extérieure", sans plus de précisions. Toutes les explications dans cet article.


Vladimir Poutine va tenir une réunion ce soir vers 19h à Moscou (17h en France), aux côtés de toutes les têtes de l'appareil russe, comme l'explique le correspondant de LCI en Russie, Jérôme Garro, dans cette vidéo. De son côté, le gouverneur du Daghestan Sergueï Melikov a lui aussi mis en cause une chaîne "gérée depuis le territoire ukrainien", fustigeant "des traîtres, des bandits, des personnes qui détestent les choses qui sont traditionnelles pour nous". 

Assaut d'un aéroport au Daghestan : la Russie met en cause l'UkraineSource : TF1 Info

CHARS ISRAÉLIENS DANS GAZA : LE POINT EN CARTES

Des chars israéliens sont entrés lundi dans un quartier à la lisière de Gaza-ville, coupant le principal axe routier entre le nord et le sud de la bande de Gaza, ont indiqué des témoins à l'AFP. Le point sur ce que l'on sait de ces manœuvres en cartes et en images dans cette chronique.

Chars israéliens entrés dans Gaza : ce que l'on saitSource : TF1 Info

VIDÉO D'OTAGES : B. NÉTANYAHOU RÉAGIT

Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a qualifié lundi de "propagande psychologique cruelle" la vidéo que le Hamas palestinien a diffusée de trois femmes présentées comme des otages détenues depuis l'attaque sanglante perpétrée en Israël le 7 octobre. "Je me tourne vers Yelena Trupanov, Danielle Aloni et Rimon Kirsht qui ont été kidnappées par le Hamas qui commet des crimes de guerre (...). Nos cœurs sont avec vous et avec toutes les autres personnes enlevées", a-t-il ajouté dans un communiqué.

LE POINT SUR LE TERRAIN

Depuis Netivot en Israël, près de la bande de Gaza, l'équipe de LCI Charline Hurel et Charlotte Lefetey a constaté des colonnes de fumée au niveau de la ville de Gaza, signe de bombardements intensifs. L'entrée de chars a été annoncée ce lundi matin dans cette ville, une stratégie qui semble tendre à entourer la localité. Les forces de Tsahal expliquent avancer mètre par mètre, bâtiment par bâtiment, pour tenter d'identifier les positions du Hamas. Mais les journalistes restent tenus à distance du théâtre des opérations. Les précisions sont à retrouver dans ce direct.

Israël accentue sa pression : LCI sur le terrainSource : TF1 Info

"LES PALESTINIENS ET LES ISRAÉLIENS ONT ASSEZ SOUFFERT"

Martin Griffiths, le chef de l'aide humanitaire des Nations unies, a indiqué sur le réseau X être actuellement à Israël et dans les territoires palestiniens en vue d'échanger avec les différents dirigeants "des deux côtés" pour réfléchir à "comment intensifier la réponse humanitaire". Il a indiqué qu'il plaidera pour "libérer les otages", "protéger les civils, où qu'ils soient", "permettre l'acheminement de l'aide rapidement, en toute sécurité et à grande échelle" et "respecter le droit humanitaire international". "Les Palestiniens et les Israéliens ont assez souffert", a-t-il appuyé.

"30 CAMIONS HUMANITAIRES" ENTRÉS DIMANCHE À GAZA

L'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient Tor Wennesland a indiqué sur le réseau X (ex-Twitter) que "30 camions humanitaires" sont entrés à Gaza via le passage de Rafah dimanche, soit "le chiffre le plus élevé depuis le début de la guerre". "Nous progressons sur le volet des livraisons  davantage aujourd'hui", a-t-il souligné, saluant "le rôle de l'Égypte dans le soutien de ces efforts, aux côtés de l'ONU, pour soulager les souffrances de la population de Gaza". Au total, 117 camions d'aide humanitaire ont pu entrer à Gaza depuis le 21 octobre.

LE HAMAS DIFFUSE UNE VIDÉO DE TROIS FEMMES PRÉSENTÉES COMME DES OTAGES

Le Hamas a publié ce lundi une vidéo montrant trois femmes présentées comme des otages. Une séquence de 76 secondes dans laquelle l'une d'elles appelle le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à conclure un échange de prisonniers avec le mouvement islamiste palestinien pour obtenir leur libération. Selon l'armée israélienne, plus de 200 personnes sont actuellement retenues dans la bande de Gaza. 

ALERTES

Les sirènes d'alerte à la roquette ont retenti lundi à Jérusalem et des détonations ont été entendues, au 24e jour de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien, selon des journalistes de l'AFP. Les sirènes ont retenti à 14h29 (13h29 heure française) et cinq détonations ont été entendues dans la foulée.

LIBAN

Le Premier ministre libanais a affirmé lundi à l'AFP faire tout son possible pour éviter que son pays entre dans la guerre entre Israël et le Hamas palestinien, mettant en garde contre un embrasement régional. Dans une interview, Nagib Mikati a fait état d'une "véritable course contre la montre entre un cessez-le-feu à Gaza" et une éventuelle "escalade". "Je fais mon devoir afin d'éviter que le Liban entre dans la guerre", a-t-il assuré. 

PROTECTION DES PALESTINIENS

Le gouvernement allemand a appelé lundi Israël à "protéger" les Palestiniens des "colons extrémistes" et à "demander des comptes aux responsables", après les violences perpétrées en Cisjordanie occupée. Le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Sebastian Fischer, a dit "clairement condamner ces violences qui ont conduit à la mort de plusieurs civils".

"PASSION ANTISÉMITE"

Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, s'est inquiété lundi d'un regain de "passion antisémite" après l'assaut d'un aéroport au Daghestan par une foule hostile à Israël. "Une foule en furie au Daghestan cherchant frénétiquement la trace de Juifs à lyncher... La passion antisémite traverse une nouvelle fois l'Histoire et la géographie", s'est-il insurgé, s'interrogeant "jusqu'où ?". "Dans une bonne partie du monde, la haine des Juifs, décomplexée et galvanisée, trouve de nouveaux relais", s'est-il encore désolé. 

BILAN À GAZA

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un bilan humain réévalué à la hausse, avec au moins 8306 morts depuis le début des frappes israéliennes en représailles à l'attaque du 7 octobre dernier. Selon cette autorité, 3457 enfants et 2136 femmes figurent parmi ces morts recensés. 


Par ailleurs, plus de 21.000 personnes ont été blessées dans la même période dans ce territoire palestinien. 

SUSPENSION DE FINANCEMENT

Dans une lettre au Premier ministre Benyamin Nétanyahou, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré lundi avoir demandé l'interruption du transfert de fonds à l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, rapporte The Times of Israël


Le dirigeant pointe le "soutien des hauts fonctionnaires de l'Autorité palestinienne aux horribles massacres de l'organisation terroriste Hamas". "L'AP a une fois de plus prouvé le fait, que nous dénonçons depuis des années, qu'elle est une organisation qui soutient le terrorisme. Par conséquent, au-delà du lien entre ces fonds et la bande de Gaza et ses habitants, ces fonds sont utilisés pour des activités contre l'État d'Israël et ses citoyens", ajoute-t-il, estimant "inconcevable de continuer à transférer ces fonds comme si rien ne s'était passé". 

ATTAQUE À JÉRUSALEM-EST

Un Palestinien a poignardé et blessé un policier israélien avant d'être "neutralisé" à Jérusalem-Est, secteur occupé et annexé par Israël, selon un communiqué de la police publié lundi. La police israélienne a indiqué qu'un "suspect a poignardé un policier près de la station-service Mendelbaum, sur la route 1 à Jérusalem". "Les forces se sont lancées à la poursuite du suspect et l'ont neutralisé", ajoute le communiqué. La police a ensuite précisé que l'assaillant était un Palestinien de Jérusalem-Est.

ASSAUT DU DAGHESTAN

L'assaut d'un aéroport dans la république russe à majorité musulmane du Daghestan par des protestataires visiblement à la recherche d'Israéliens est "en grande partie le résultat d'une ingérence extérieure", a affirmé le Kremlin lundi, au lendemain de ces heurts. Le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov n'a pas précisé la provenance de cette "ingérence" supposée, mais le dirigeant du Daghestan Sergueï Melikov avait assuré plus tôt que ces troubles avaient été organisés depuis le territoire ukrainien, sans avancer de preuves. 

ACTES ANTISÉMITES

"819 actes antisémites" ont été recensés en France depuis le 7 octobre dernier, a annoncé lundi Gérald Darmanin, selon qui "414 interpellations" de personnes qui faisaient des actes antisémites ont été réalisées par les policiers et les gendarmes. "On met des moyens très importants pour protéger les Français de confession juive", a souligné le ministre de l'Intérieur. 

OTAGE GERMANO-ISRAÉLIENNE

La famille de Shani Louk, qui avait été enlevée alors qu'elle assistait au festival de musique de Réïm le 7 octobre dernier, a annoncé le décès de la jeune femme allemande, rapporte le site Haaretz. Le corps de la victime de 22 ans a été retrouvé, sans vie.

DESTRUCTIONS

Les frappes israéliennes ont rasé dimanche au moins dix tours dans le quartier de Tal al-Hawwa, dans le sud-ouest de la ville de Gaza, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des frappes ont également endommagé dans le même quartier les bâtiments d'un hôpital spécialisé dans le traitement de cancer financé par la Turquie, a indiqué à l'AFP son directeur, Sobhi Skeik. 

600 CIBLES

L'armée israélienne a affirmé lundi avoir frappé "plus de 600" cibles dans la bande de Gaza ces dernières 24 heures, selon des informations précisées à l'AFP. Il s'agit surtout "des dépôts d'armes, des dizaines de positions de lancement de missiles antichar, ainsi que des caches (...) utilisées par l'organisation terroriste du Hamas", assure Tsahal. 

LE POINT SUR L'AÉROPORT PRIS D'ASSAUT

Plusieurs dizaines de personnes ont fait irruption ce dimanche dans le terminal de l'aéroport de Makhatchakala, au Daghestan. Elles ont pénétré sur le tarmac à l'annonce de l'arrivée d'un vol venant d'Israël. Les individus ont également tenté de contrôler des véhicules sortant de l'aéroport.

CHARS ISRAÉLIENS

Des chars israéliens sont entrés lundi dans un quartier à la lisière de Gaza-ville, coupant le principal axe routier entre le nord et le sud de la bande de Gaza, ont indiqué des témoins à l'AFP.


Les chars sont arrivés aux abords du quartier al-Zeitoun dans la ville de Gaza, selon les témoins. "Ils ont coupé la route de Salahedine (reliant le nord au sud) et tirent sur tout véhicule qui y circule", assure l'un d'eux. 

LE GENERAL VINCENT DESPORTES SUR LCI

"Nous, Occidentaux, sommes pris dans un piège, dans cette guerre que nous ne pouvons pas maîtriser", déclare le Général Vincent Desportes, invité lundi 30 octobre de Marie Chantrait dans les Matins de LCI. "Ce n'est pas qu'un conflit entre le Hamas et Israël, mais un conflit qui intéresse tout le monde et qui aura des répercussions graves", poursuit ce spécialiste. "La déflagration est mondiale", enchaîne-t-il, évoquant l'assaut d'une foule hostile à Israël dimanche dans un aéroport de la république russe du Daguestan. Selon lui, "cette crise va réveiller des passions antisémites dans le monde entier". 

LE POINT SUR LA SITUATION

Voici les principales informations de ces dernières 24 heures au sujet de la situation au Moyen-Orient.

INTERPELLATIONS

Le bilan monte à 60 personnes interpellées à l'aéroport de Makhatchkala, capitale de la république russe à majorité musulmane du Daguestan, après les incidents de dimanche, ont indiqué les forces de l'ordre russes. Lors de heurts avec les assaillants à l'aéroport de Makhatchkala, neuf policiers ont été blessés, dont deux ont été hospitalisés, a ajouté le ministère russe de l'Intérieur dans un communiqué.

DES "DIZAINES" DE COMBATTANTS TUÉS

L'armée israélienne a indiqué lundi que ses forces avaient tué des "dizaines" de combattants lors de combats nocturnes dans la bande de Gaza, bombardée en riposte à l'attaque sanglante menée le 7 octobre par le Hamas palestinien en Israël.


L'armée a précisé que "des troupes avaient tué des dizaines de terroristes qui s'étaient barricadés dans des bâtiments et des tunnels et avaient tenté de les attaquer". Un avion de combat a visé un bâtiment "avec plus de 20 terroristes du Hamas à l'intérieur".

EMPÊCHER L'AIDE HUMANITAIRE : UN "CRIME"

Le patron de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a averti dimanche que le fait d'empêcher l'aide humanitaire d'entrer dans la bande de Gaza pourrait constituer un crime. "Empêcher l'acheminement de l'aide peut constituer un crime", a-t-il prévenu dimanche devant des journalistes le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), après s'être rendu au poste-frontière de Rafah, reliant l'Égypte à Gaza, où s'entasse l'aide internationale à destination des civils palestiniens. "À Rafah, j'ai vu des camions bloqués, remplis de biens et d'aide humanitaire, loin des bouches affamées et des blessures" des habitants de Gaza, a-t-il ajouté. 


Selon le magistrat, "Israël doit s'assurer sans délai que les civils reçoivent de la nourriture, des médicaments" à Gaza.

AÉROPORT AU DAGHESTAN

Après l'assaut d'un aéroport hier au Daghestan, le ministère russe de l'Intérieur fait état de 60 interpellations et de 9 policiers blessés. 


Dans cette république russe à majorité musulmane, une foule hostile à Israël a traqué les passagers d'un vol en provenance de Tel Aviv. Ces incidents ont été dénoncés par les autorités du Daghestan tandis que les États-Unis ont condamné des "manifestations antisémites".

Daguestan : aéroport pris d'assaut, les explications de Jérôme GarroSource : TF1 Info

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Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la situation au Proche-Orient, après les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre. Retrouvez ici les dernières infos et les images fortes sur le sujet. 

Le patron de la Cour pénale internationale (CPI) lance un avertissement. Après s'être rendu au poste-frontière de Rafah, reliant l'Égypte à Gaza, Karim Khan a estimé "qu'empêcher l'accès de l'aide humanitaire" vers la bande de Gaza pourrait constituer un "crime". Selon lui, "Israël doit s'assurer sans délai que les civils reçoivent de la nourriture, des médicaments" dans la petite enclave, alors que l'aide internationale s'entasse aux portes du passage de Rafah. Depuis le 9 octobre, Israël a imposé un "siège total" à Gaza, interrompant les approvisionnements en eau, électricité et nourriture, tandis que le territoire était déjà soumis à un blocus israélien.

Ces derniers jours, les appels se multiplient pour laisser passer le soutien humanitaire à destination des civils palestiniens, soumis à des bombardements incessants de l'armée israélienne, déclenchés par l'attaque meurtrière et inédite du Hamas sur son sol le 7 octobre. Dimanche, Karim Khan a déclaré "enquêter sur les crimes qui pourraient avoir été commis en Israël, le 7 octobre" mais aussi "sur les événements en cours à Gaza et en Cisjordanie" dans le cadre de l'enquête officielle de la CPI ouverte en 2021 sur les Territoires Palestiniens. 

En Cisjordanie occupée, plus de 100 Palestiniens ont été tués par des colons et lors d'opérations de l'armée israélienne depuis le 7 octobre. Plus de 8000 personnes, majoritairement des civils, ont été tués à Gaza dans les bombardements israéliens, d'après le ministère de la Santé du Hamas qui contrôle ce territoire depuis 2007. D'après l'armée israélienne, plus de 1.400 personnes sont mortes depuis le 7 octobre, essentiellement des civils tués le jour de l'attaque au cours de laquelle le Hamas a pris 239 personnes en otage. 

Établie en 2002, la CPI est la seule juridiction internationale indépendante qui mène des enquêtes sur les crimes de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Israël, qui n'est pas membre de la CPI, a refusé de coopérer à l'enquête.


La rédaction de TF1info

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