Yaïr Nétanyahou, le fils du Premier ministre israélien, s'en est pris à Emmanuel Macron dans un message insultant publié sur X ce samedi 12 avril.
En cause, la volonté du président français de reconnaître un État palestinien.
Tel Aviv juge que cette décision serait bénéfique au Hamas.

Il a laissé sa colère éclater sur X. Yaïr Nétanyahou (nouvelle fenêtre), le fils aîné du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s'est insurgé de la proposition d'Emmanuel Macron qui a annoncé mercredi 9 avril envisager de reconnaître dans les prochains mois un État palestinien (nouvelle fenêtre). L'homme âgé de 33 ans, installé aux États-Unis, a insulté le président français qui a laissé son message sans réponse.

"Allez vous faire voir !" a écrit Yaïr Nétanyahou, sous un post d'Emmanuel Macron qui affirmait que la France était favorable "à un État palestinien sans le Hamas". "Je soutiens le droit légitime des Palestiniens à un État et à la paix, tout comme je soutiens le droit des Israéliens à vivre en paix et en sécurité, tous deux reconnus par leurs voisins", a-t-il ajouté.

En réaction, celui qui est un fervent défenseur de son père a appelé "à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie", "de la Polynésie française", "de la Corse", "du Pays basque"... et même "de la Guinée française", une colonie devenue indépendante en 1958. À moins qu'il ne l'ait confondu avec la Guyane française, région d'outre-mer en Amérique du Sud. Enfin, il a demandé la fin "du néo-impérialisme français en Afrique de l'Ouest"

Benyamin Nétanyahou dénonce une "grave erreur" d'Emmanuel Macron

De son côté, Benyamin Nétanyahou a jugé plus tard, sur le réseau social X, que le président français Emmanuel Macron faisait "une grave erreur en continuant de promouvoir l'idée d'un État palestinien au cœur de notre terre — un État dont la seule aspiration est la destruction d'Israël."

"Nous ne mettrons pas en péril notre existence pour des illusions déconnectées de la réalité", a insisté M. Netanyahu. "Nous n'accepterons pas de leçons de morale sur la création d'un État palestinien qui mettrait en danger l'existence d'Israël, de la part de ceux qui s'opposent à l'indépendance de la Corse, de la Nouvelle-Calédonie, de la Guyane française et d'autres territoires, dont l'indépendance ne menacerait en rien la France", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron s'était dit ouvert à ce que la France reconnaisse un État palestinien "en juin", à l'occasion d'une conférence qu'il coprésidera avec l'Arabie saoudite aux Nations-Unies à New York et qui doit aussi conduire, selon lui, à la reconnaissance d'Israël par un certain nombre de pays.

Ils sont près de 150 à déjà reconnaître l'État palestinien. En mai 2024, l'Irlande, la Norvège et l'Espagne avaient franchi le pas, suivis par la Slovénie en juin. La solution à deux États reste toutefois rejetée par Tel Aviv. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a estimé que cela constituait une "récompense pour le terrorisme", qualifiant la Palestine d'État "fictif".

Le Hamas a quant à lui salué cette annonce, y voyant "une étape importante" pour les habitants de la bande de Gaza. "La France, en tant que pays avec un poids politique et membre permanent du Conseil de sécurité, a la capacité d'orienter les solutions justes et de pousser à la fin de l'occupation ainsi qu'à l'accomplissement des aspirations du peuple palestinien", a déclaré à l'AFP Mahmoud Mardawi, un dirigeant du mouvement islamiste.

Zoé SAMIN

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