Retraites : Emmanuel Macron n'exclut pas de dissoudre l'Assemblée en cas de motion de censure

Publié le 29 septembre 2022 à 9h37, mis à jour le 29 septembre 2022 à 9h43

Source : TF1 Info

Après plusieurs jours d'atermoiements, Emmanuel Macron a réuni les cadres de la majorité pour un diner à l'Élysée.
S'il a accepté de donner plus de temps aux concertations, il a réaffirmé son souhait d'appliquer la réforme des retraites à l'été 2023.
Et en cas de motion de censure, le président a assuré qu'il dissoudrait l'Assemblée.

La dissolution n'est plus exclue. Durant un diner à l'Élysée réunissant les cadres de la majorité autour d'Emmanuel Macron, le président de la République a réaffirmé sa volonté de mettre en vigueur la réforme des retraites à l'été 2023. S'il a décidé de laisser plus de temps aux concertations avec les organisations patronales, les syndicats et les groupes parlementaires, pas question de se laisser dicter sa réforme par les oppositions.

"Ce qui se joue, c'est l'autorité de votre serviteur et je ne vais pas la lâcher au bout de six mois", aurait-il martelé lors du diner, mercredi 28 septembre. C'est pourquoi, le président a assuré qu'il n'hésiterait pas à dissoudre l'Assemblée nationale, en cas de motion de censure des oppositions.

Le président "s'en remettra aux Français"

Ces derniers jours, des divisions étaient apparues au sein de la majorité concernant la façon d'engager la réforme des retraites. L'objectif, selon la Première ministre, serait d'y dédier un projet de loi spécifique. Cela présente cependant un risque de taille pour l'exécutif qui ne dispose que d'une majorité relative à l'Assemblée nationale.

Il pourrait l'obliger à dégainer l'article 49.3 de la Constitution, qui permet l'adoption d'un texte sans vote, sauf motion de censure. Or cette menace avait été brandie par les élus de la Nupes et du Rassemblement nationale en cas de passage en force du gouvernement. Face à la majorité relative de l'exécutif, une alliance des voix des députés de ces deux bords pourrait effectivement permettre de recueillir les 289 suffrages nécessaires à l'adoption d'une motion de censure.

"Si, à un moment ou à un autre, la totalité des oppositions se coalisait, alors qu'ils n'ont rien de commun, pour adopter une motion de censure et faire tomber le gouvernement, il (le président) s'en remettra aux Français et les Français trancheraient et diraient quelle est la nouvelle majorité qu’ils veulent", a confirmé le ministre du Travail Olivier Dussopt, dans l'Interview politique de LCI.


La rédaction de TF1info

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