Les brigades ukrainiennes se relaient pour poursuivre la grande offensive menée depuis plusieurs semaines.C'est le cas de la 22e brigade, que LCI a suivie à l'entraînement.Reportage auprès de ces hommes aux profils divers, réunis dans le but de repousser la Russie hors de leur territoire.
Conducteur de moissonneuse-batteuse, vendeur, peintre-décorateur... Rien ne préparait Raph, Oleksy ou Viktor à une carrière de soldats. Volontaires ou mobilisés, ils combattent pourtant tous au sein de la 22e brigade ukrainienne, disparue 20 ans plus tôt et recréée de toute pièce début 2023 pour la grande offensive de l'été.
Des soldats épuisés physiquement et mentalement
Afin de se préparer au combat, les militaires doivent enchainer les formations en un temps record. "On n'a pas de temps en rab, pas des mois comme dans les vrais centres de formation. Une semaine et cela suffit pour travailler de manière efficace", estime Raph au micro de LCI, dans le reportage visible en tête de cet article. "Bien sûr, on se soutient mutuellement. Mais des mois et des mois passent et cela devient de plus en plus difficile", ajoute-t-il à propos du moral des troupes sur le front.
L'armée ukrainienne n'a néanmoins pas le luxe de reposer ses soldats. À l'heure de la grande offensive, tout le monde doit pouvoir aider, quitte à remplacer au pied levé des régiments disparus sous le feu ennemi. "On est une équipe d'assaut, il parait", commente ainsi Viktor. Malgré les difficultés, il reste malgré tout déterminé à continuer à combattre la Russie. "Ma motivation, c'est qu'on ne tue pas ma famille", résume ce quinquagénaire.