DOCUMENT LCI - "Pour eux, la guerre n’existe pas" : à Kiev, le choc des soldats de retour du front

par C.Q | Reportage Charline HUREL, Vincent WARTNER & Anton BONDARENKO
Publié le 29 mars 2024 à 12h46, mis à jour le 29 mars 2024 à 13h42

Source : TF1 Info

À Kiev, la vie a repris ses droits et ses habitants tentent d'avoir un quotidien normal.
À leur retour du front, les soldats se disent choqués par ce mode de vie.

Après plus de deux ans de guerre, Kiev a parfois des allures de ville normale. Bien que la capitale ukrainienne craigne des frappes massives de la Russie, elle tente du mieux possible de garder un quotidien banal. Située à plusieurs centaines de kilomètres du front, Kiev conserve l’apparence d’une ville ordinaire, marquée par une forte résilience de ses habitants. 

Ce qui peut choquer profondément les soldats de retour du front ou bien les familles dont les proches sont au combat. Kiev est-elle devenue le symbole de deux mondes irréconciliables ? C'est la question posée par nos envoyés spéciaux Charline Hurel, Vincent Wartner et Anton Bondarenko, dans le reportage en tête de cet article.

Des soldats poussés vers le front

"Je ne combats pas pour ces gens-là, je combats pour mon pays", témoigne par exemple Boris, un soldat mobilisé venu se recueillir sur la place Maidan, à deux pas de mascottes touristiques qui alpaguent les passants pour une photo souvenir. "Il y a des gens qui ne se sentent pas concernés et on peut aussi le comprendre si on se place du point de vue individuel. Je ne vais pas jouer le héros… j’ai peur de la mobilisation, comme tout le monde", confie de son côté Vasyl, un habitant de la capitale.

Sasha est soldat d’un bataillon d’infanterie. S'il dit avoir vécu un enfer sur le front, tout le pousse à repartir tant la vie menée à Kiev lui est insupportable. "C’était très dur, maintenant ça va un peu mieux", témoigne-t-il avec émotion. "Dieu merci les gens ont cette chance de pouvoir se promener comme ici mais il y a cette impression que pour eux, la guerre n’existe pas." Même retourner dans un club prisé de Kiev, où le conflit ne semble jamais avoir commencé, lui est désormais insupportable.


C.Q | Reportage Charline HUREL, Vincent WARTNER & Anton BONDARENKO

Tout
TF1 Info