La guerre en Ukraine touche également le monde du football.La Fédération internationale (Fifa) a imposé ce dimanche à la Russie de jouer ses matches sous bannière neutre et de disputer ses rencontres à domicile hors de son territoire.Pas de quoi satisfaire la Pologne, le futur adversaire de la Russie en barrages du Mondial 2022, ni la République tchèque et la Suède.
Les sanctions internationales à l'encontre de la Russie après l'invasion de l'Ukraine ne s'arrêteront pas aux frontières du monde du football. Le bureau du Conseil de la Fédération internationale (Fifa) a annoncé ce dimanche que la Russie disputerait désormais ses matchs à domicile sur terrain neutre, hors de son territoire.
L'hymne et le drapeau de la Russie seront également bannis des compétitions internationales. Le pays de Vladimir Poutine devra se présenter sous le nom de "Fédération russe de football" pour participer aux rencontres.
Vers une exclusion russe de la Coupe du monde ?
De premières sanctions immédiatement épinglées par la Pologne, qui avait prévenu auparavant qu'elle ne souhaitait pas affronter la Russie le 24 mars prochain en barrages de la Coupe du monde 2022. Sa position n'a pas évolué. Cette "décision est totalement inacceptable. Cela ne nous intéresse pas de participer à ce match d'apparences. L'équipe nationale de Pologne ne VA PAS JOUER contre la Russie, peu importe le nom de l'équipe", a immédiatement réagi sur Twitter Cezary Kulesza, président de la Fédération polonaise.
Today’s FIFA decision is totally unacceptable. We are not interested in participating in this game of appearances. Our stance remains intact: Polish National Team will NOT PLAY with Russia, no matter what the name of the team is. — Cezary Kulesza (@Czarek_Kulesza) February 27, 2022
La République tchèque et la Suède, qui pourraient à leur tour affronter la Russie en mars, sont du même avis. "Il n'y aura aucun changement dans la position de l'équipe nationale tchèque", a prévenu la Fédération tchèque dans un communiqué. Même son de cloche en Suède, qui refuse toujours de jouer contre la Russie le mois prochain. "Nous avions fait savoir que nous ne voulions pas affronter (la Russie) dans ces circonstances, cela reste le cas jusqu'à nouvel ordre", a déclaré le président de la fédération suédoise, Karl-Erik Nilsson.
La Fifa pourrait cependant aller plus loin. Elle se réserve le droit de prendre "des sanctions additionnelles, y compris une exclusion potentielle des compétitions", a indiqué dans le même temps la Fédération internationale de football. La France, par l'intermédiaire du président de la Fédération Noël Le Graët, avait assuré plus tôt dans la journée qu'elle ne s'opposerait pas à une exclusion russe de la Coupe du monde.