"L'Officiel des prénoms", qui paraît jeudi 1er septembre, dévoile les tendances pour 2023.Un nouveau prénom féminin prend la tête du classement : Jade.Chez les garçons, Gabriel reste le choix numéro un.
Qui de Emma, Rose, Jade, Léo et Gabriel sera le plus populaire parmi les nouveaux-nés ? Pour aider les futurs parents à faire leur choix, l'Officiel des prénoms 2023 (Éditions First), à paraître jeudi 1er septembre, fait état des tendances qui seront à l'œuvre l'année prochaine. Et surprise : après presque 20 ans à la tête du classement, Emma n'est plus le prénom favori pour les petites filles et se retrouve rétrogradé à la troisième place. "Elle a cédé sa couronne après avoir eu une durée de vie peu usuelle, d'autant que dans le monde des prénoms, les cycles ont tendance à se raccourcir, ça va de plus en plus vite", explique à TF1info, Claire Tabarly Perrin, l'une des auteures du livre.
Minéral et floral, pour les filles
Du coup, Jade et Louise, rivales de longue date, ont désormais la faveur des parents, respectivement à la première et seconde place. "Mais elles ont un score tellement serré qu'il n'est pas exclu que Louise passe en premier pour 2024. Par ailleurs, il faut bien comprendre que ce trio de tête représente un peu moins de 1% des naissances. Ainsi, pour 80 naissances, vous aurez une seule Jade", poursuit l'auteure. Et d'ajouter : "Ce qui est plus intéressant, c'est de regarder plus loin dans le palmarès pour voir les tendances qui se dessinent. Et là, clairement, pour 2023, les parents se tournent vers la nature, avec des connotations minérales : Jade, Ambre (4ᵉ) ou Agathe (16ᵉ), mais aussi florales : Rose (7ᵉ) ou encore Iris (14ᵉ)".
Autre constante, les terminaisons en "a", comme Mia (10e), Lina (12e) ou Léa (17e), apparues au début des années 2000, sont en chute libre, mais l'irruption d'une petite nouvelle, Alba, qui vient de gravir 47 places de classement en un an, pourrait bien rebattre les cartes.
Multiculturel, chez les garçons
Du côté des garçons, ce sont les prénoms multiculturels qui ont la cote. Avec en tête Gabriel qui conserve sa médaille d'or. "Ce sont des prénoms qui permettent de surfer sur des identités différentes, des prénoms qui s'adaptent. On a donc l'ange Gabriel. C'est un peu le prophète qui trace la voie pour Adam (8ᵉ), Noah (10ᵉ), Aaron (15ᵉ), Isaac (17ᵉ), ou Noé (20ᵉ). Il y a chez les garçons une volonté d'ancrage, de racines, là où pour les filles, on s'offre plus de créativité", analyse Claire Tabarly Perrin.
À contre-courant de cette tendance, Mohamed est en baisse et se place en 22e position. "Peut-être parce que les parents veulent des prénoms courts. On n'a ainsi jamais vu autant de prénoms d'une syllabe comme Louis (5e), Jules (6e), Liam (13e) et Paul (18e) ou de trois à quatre lettres comme Léo (2e) ou Maël (7e)", précise l'auteure.
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En vogue également, les prénoms rétro qui "pourraient prendre la relève assez rapidement" comme Célestin ou Rosine. Enfin, l'actualité en Ukraine aura-t-elle une influence sur le choix des futurs prénoms. "Rien n'est moins sûr, reconnaît Claire Tabarly Perrin. Cela se fait en général à la marge. Ce qui pourrait se passer en revanche dans les années à venir, c'est le retour des prénoms plus longs, auquel cas, les prénoms slaves auront leurs cartes à jouer".