Après celles d'Arcachon, des huîtres du Calvados et de la Manche interdites à la consommation

par JC
Publié le 29 décembre 2023 à 17h00, mis à jour le 30 décembre 2023 à 7h58

Source : TF1 Info

Les préfectures du Calvados et de la Manche ont interdit "temporairement" vendredi, en raison de problèmes sanitaires, la consommation et la commercialisation des huîtres produites dans certains secteurs littoraux de ces deux départements.
En cause : plusieurs cas de gastro-entérite aigüe.
C'est encore une mauvaise nouvelle pour la filière ostréicole, alors que les huîtres du Bassin d'Arcachon ont été interdites à l'approche du Nouvel An.

C'est un nouveau coup dur pour les ostréiculteurs à l'avant-veille du réveillon du Nouvel An. Après l'interdiction à la vente temporaire des huîtres du Bassin d'Arcachon (Gironde) à la suite de "plusieurs cas de toxi-infections alimentaires collectives", les préfectures du Calvados et de la Manche ont pris la même décision vendredi pour des coquillages en provenance de plusieurs littoraux de leurs départements. 

Dans le Calvados, la production concernée est celle provenant des secteurs de Grandcamp-Maisy Est et Géfosse-Fontenay, dans l'arrondissement de Bayeux. Dans la Manche, le secteur concerné est celui de Saint-Vaast-la-Hougue, dans le nord-est du Cotentin. 

"À la suite des signalements de cas de toxi-infections alimentaires collectives dont les symptômes sont ceux de la gastro-entérite aigüe, le préfet du Calvados a décidé d'interdire temporairement la commercialisation et la mise à la consommation humaine des coquillages provenant des secteurs de Grandcamp-Maisy et de Géfosse-Fontenay", indique ce vendredi la préfecture du Calvados sur le réseau social X. La pêche de loisir de coquillages est également interdite, précise-t-elle. "Ces mesures seront levées dès lors que la qualité sanitaire des coquillages sera redevenue pleinement satisfaisante", ajoute la préfecture. 

Un important parc ostréicole

L'interdiction temporaire de la commercialisation et de la mise à la consommation humaine des coquillages concerne les zones de production n°14-160 "Grandcamp-Maisy Est" et n°14-161 "Grandcamp-Maisy Ouest et Géfosse-Fontenay" située à l’ouest du Calvados, indique la préfecture dans un communiqué. C'est dans cette zone que sont notamment produites des moules, des coques et des huîtres. Certaines sont connues, comme les huîtres d'Isigny. L'office de tourisme d'Isigny Omaha rappelle que "les parcs ostréicoles et le port de pêche de Grandcamp-Maisy sont parmi les plus importants" de la Normandie.

Par ailleurs, "les lots de coquillages récoltés sur ces zones doivent être retirés de la vente" et "il est demandé aux personnes qui détiendraient des coquillages provenant de ces zones de ne pas les consommer et de les rapporter aux points de vente", détaille la préfecture du Calvados. "On contacte tous nos clients", explique auprès de France Bleu Pauline Léger, de la société Léger Frères basée à Grandcamp-Maisy. "On rappelle tous les lots vendus depuis le 18 décembre s'ils n'ont pas déjà été consommés." 

Une décision similaire a été prise dans la foulée ce vendredi par la préfecture de la Manche. Le secteur concerné est celui de Saint-Vaast-la-Hougue, dans le nord-est du Cotentin. "Des analyses menées sur des huîtres d’élevage confirment la présence de norovirus (NDLR : responsable de la gastro-entérite) sur la zone sanitaire de Saint-Vaast-La Hougue (zone n°50-07). Les symptômes liés au norovirus sont ceux de la gastro-entérite aiguë ; aucun cas grave n'est à déplorer à ce jour", explique le préfet de la Manche dans un communiqué relayé sur le réseau social X. "Le préfet de la Manche Xavier Brunetière (...) a décidé d'interdire provisoirement les activités de pêche, de récolte et de commercialisation destinées à la consommation humaine des coquillages en provenance de cette zone", ajoute-t-il.

De leur côté, les ostréiculteurs du bassin d'Arcachon, privés de ventes pour le Nouvel An en raison d'intoxications alimentaires, estiment leurs pertes à quelque 8 millions d'euros et envisagent de porter plainte s'ils ne sont pas indemnisés en partie. "Aujourd'hui, c'est un sentiment d'injustice qui règne parmi nous", affirme Olivier Laban, président du Comité régional de conchyliculture Arcachon Aquitaine (CRCAA).


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