L’apprentissage dans l’artisanat : la voie vers l’emploi

par TF1 Info Supplément
Publié le 13 septembre 2022 à 14h10
Avec
L’apprentissage dans l’artisanat : la voie vers l’emploi
Source : Aurelia Blanc

Alors que le gouvernement ambitionne de parvenir au plein-emploi d’ici 2027, il est une filière offrant dès à présent des débouchés solides : l’apprentissage dans l’artisanat.
En progression constante, celui-ci forme et recrute les professionnels de demain… dès aujourd’hui.

Si ces derniers mois ont été secoués par une crise sanitaire, puis une dégradation de la situation économique, l’activité artisanale n’a jamais faibli : le nombre d’entreprises artisanales s’établit aujourd’hui en effet à 1,830 million** en France, soit un solde positif de +80 000** en 2022. En dépit d’un contexte morose, ces entreprises prévoient à 73 %*** de maintenir leur activité pour les 6 prochains mois. Mieux : 33,2 %*** d’entre elles sous régime "normal" (hors micro entreprises) se disent prêtes à accueillir un ou plusieurs apprentis. Et le chiffre augmente tout particulièrement dans les secteurs de l’alimentation (42,5 %)*** et du bâtiment (25,3 %)***, qui demeurent toujours en tension — et donc recrutent.

A… comme apprentissage et avantages

En progression constante depuis 2018, le nombre d’apprentis formés dans l’artisanat atteint un niveau inégalé depuis 2010 : 175 950 en 2021**** (+15 % par rapport à 2020)**** et déjà 110 000 depuis le début 2022* !  Si ce dispositif connaît un tel engouement, c’est qu’il permet à des jeunes de 16 à 29 ans révolus, pour la plupart à un niveau infra-bac, de préparer un diplôme tout en travaillant en entreprise. Bénéficiant d’un contrat de travail rémunéré, ils alternent périodes de formation en entreprise et périodes d’enseignement en Centre de Formation d’Apprentis (CFA), sous l’égide du réseau des CMA (Chambre des Métiers de l’Artisanat), premier formateur de France*.

En plus d’être immédiatement opérationnels dans le monde professionnel, d’être salariés et titulaires d’un diplôme reconnaissant leurs qualifications, les apprentis trouvent un emploi à 80 %* dans les 7 mois à l’issue de leur cursus. De quoi pourvoir rapidement les secteurs en demande de main-d’œuvre, sans s’inquiéter de l’avenir.

"L’apprentissage : un échange !"

À la tête de La Cabosse enchantée à La Rochelle (Charente-Maritime), une chocolaterie-pâtisserie spécialisée dans les glaces végétales et les chocolats équitables sans gluten, Julie Béchet accueille en permanence et avec enthousiasme des apprentis. "Quasiment depuis l’ouverture de notre boutique voilà quatorze ans, confie-t-elle. D’abord, parce que je trouve important de transmettre à la nouvelle génération. Et puis parce que les apprentis m’aident. C’est une forme d’échange", conclut-elle. Si une référente de la CMA lui adresse des candidatures, certains jeunes, encore à l’école, n’hésitent pas à lui soumettre directement la leur, séduits par l’originalité de sa démarche équitable. En ce moment, quatre apprentis s’activent à ses côtés — deux en vente et deux à la chocolaterie. L’un d’entre eux vient tout juste d’arriver et Julie est ravie, car qu’il s’agit… d’un garçon ! "C’est le premier que nous accueillons depuis longtemps en chocolaterie ; cela nous fait d’autant plus plaisir que nous sommes à fond pour la mixité." Bonne nouvelle : il y aura donc toujours du chocolat pour Noël (et pour Pâques) !

Sources chiffres :  *CMA ;  **RMN ; ***étude Qualitest pour CMA ; ****Baromètre de l’artisanat ISM/MAAF, sept 2022


TF1 Info Supplément

Tout
TF1 Info