Entre le référendum sur le traité de Maastricht et celui sur le traité constitutionnel européen (TCE), ils ont changé d’avis… « Marianne » a retrouvé les archives.
À gauche : ils ont dit oui à Maastricht, mais non au référendum de 2005
Jean-Luc Mélenchon
Les archives paraissent aujourd’hui invraisemblables : en 1992, en fidèle mitterrandiste converti au rêve européen du « Vieux », Mélenchon ferraille sans discontinuer en faveur du « oui ». « Si le vote est négatif, tout le monde commence à comprendre que nous allons tous dans un inconnu plein d’aventures, et pas dans les bonnes conditions » alerte le futur héraut de la gauche eurosceptique, qui considère alors Maastricht comme « un compromis de gauche » apte à bâtir « un contrepoids politique » à l’Europe des marchands et de la libre circulation des capitaux. Mélenchon n’hésite pas à affirmer que « le rejet du traité de Maastricht au nom d’une critique anticapitaliste de la construction européenne procède d’un profond contresens » !
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