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Dans un livre, Michel Onfray plonge aux origines comiques de l'art contemporain
Michel Onfray inscrit son analyse dans un anti-idéalisme hérité de Friedrich Nietzsche. « La mort de Dieu qui accompagne la mort du beau va de pair avec la mort de l’Art qui est donc aussi celle de l’artiste », écrit-il.
Philip Conrad / Edition Albin Michel

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Dans un livre, Michel Onfray plonge aux origines comiques de l'art contemporain

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Dans son dernier ouvrage, Michel Onfray rend hommage aux « arts incohérents », courant précurseur de l’art contemporain longtemps oublié. Parodiques et humoristiques, ils incarnent, selon le philosophe, un esprit anarchiste et rabelaisien.

Pas un mot sur eux dans les livres d’histoire de l’art. Pourtant, ils connaissent, à la fin du XIXe siècle, un grand succès populaire. Réunissant des écrivains, des chansonniers et de nombreux anonymes, le mouvement des arts incohérents tient, à l’initiative de l’écrivain et éditeur Jules Lévy (1857-1935), sept expositions de 1882 à 1893. D’esprit farcesque, des centaines d’« œuvres » éphémères, souvent créées autour de jeux de mots potaches, y sont présentées pour le délice du public : une Vénus de mille-eaux sculpture recouverte d’étiquettes d’eaux minérales ; un dessin fait avec le pied ; une sculpture sur fromage intitulée les Pieds« avec l’odeur ad hoc » précise Michel Onfray dans l’essai qu’il consacre à ce courant très spécial. Un livre né du hasard d’une rencontre avec le galeriste et expert Johann Naldi, qui a ­découvert, en 2018, 17 œuvres, dont aucune ne nous était parvenue.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne