Emmanuel Macron avait tenté une OPA électorale sur les banlieues, allant jusqu’à comparer la Seine-Saint-Denis et la Californie. Mais la situation a continué à s’enkyster depuis qu’il est au pouvoir, et le président doit désormais affronter le spectre d’émeutes de même ampleur qu’en 2005.
Mardi soir, des conseillers ministériels se retrouvent autour d’un pot. Ils ont tous vu la vidéo montrant un policier tirer à bout portant sur Nahel, 17 ans, qui conduisait sans permis et a refusé d’obtempérer, le matin même à Nanterre. Déjà, des tensions éclatent dans plusieurs quartiers, annonçant une nuit agitée. Et cette réflexion, rapportée par un participant, parcourt l’assistance : « Les banlieues qui s’enflamment, c’est l’une des rares crises que Macron n’avait pas eues ! Ça et des attentats terroristes massifs. »