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Pizzas Buitoni : un chef d'équipe s'inquiétait déjà de l’hygiène de l’usine de Caudry en 2018
L'usine Buitoni de Caudry (Nord).
AFP

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Pizzas Buitoni : un chef d'équipe s'inquiétait déjà de l’hygiène de l’usine de Caudry en 2018

Info Marianne

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Deux enfants décédés, des dizaines d’autres infectés, et désormais une nouvelle plainte : le scandale Buitoni est loin d’être terminé. Mais quand a-t-il débuté ? Auprès de « Marianne », un ancien salarié raconte avoir fait remonter à la direction de l’usine de Caudry (Nord) des manquements à l'entretien et l'hygiène du lien dès 2018. En vain.

Comment en arrive-t-on au décès d’enfants… après avoir simplement mangé des pizzas surgelées ? Fin mars, les autorités sanitaires ont confirmé le lien entre la consommation de pizzas Buitoni et des dizaines de cas graves de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) chez des enfants depuis début janvier. Deux ont perdu la vie, potentiellement à cause de ces produits Buitoni. En cause : la présence de bactéries Escherichia coli. Le 18 mars, la marque de pizzas surgelées appartenant à Nestlé avait en effet annoncé le rappel immédiat de l’ensemble d’une de ses gammes, Fraich’Up, après que cet agent infectieux y ait été détecté.

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Le même jour, Nestlé fermait deux lignes de production de son usine près de Caudry (Nord). C’est sur ce site que sont produites en France les pizzas de la gamme Fraich’Up. Et que travaillait Guillaume (le prénom a été modifié, N.D.L.R.), à partir de mars 2017, en tant que chef d'équipe fabrication. Jusqu’à ce qu’il alerte, sans succès, la direction de l’usine sur des manquements au respect des règles d’hygiène et à la rigueur des contrôles sanitaires, l’année suivante. Selon lui, le scandale n’a « malheureusement rien d’étonnant », tant l’usine était un « nid à bactéries ».

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne