À l’heure où la France perd de son influence en Afrique, la Revue internationale et stratégique de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) interroge la notion galvaudée de « sentiment antifrançais ». Entretien avec la chercheuse Caroline Roussy, spécialiste Afrique à l'IRIS.
À chaque manifestation politique sur le continent, les discours critiques à l’égard de la France sont immédiatement rangés dans la case du « sentiment antifrançais ». Depuis 2018, l’expression s’est largement répandue, notamment dans les médias. C’est aussi un sujet qui serait devenu central dans les réflexions politiques à l’égard des pays africains partenaires de la France.
Que signifie réellement cette notion ? Est-elle juste ? Dans son numéro du printemps, la Revue internationale et stratégique (RIS) de l’Iris (Institut de relations internationales et stratégiques) lui consacre un dossier pour mieux en comprendre les ressorts. Entretien avec Caroline Roussy, directrice de recherche à l’Iris, responsable du programme Afrique/s.
Marianne : La notion de « sentiment antifrançais » est souvent utilisée, notamment par la presse pour qualifier certaines manifestations ou certains discours dans des pays d'Afrique de l’Ouest. D’où vient-elle et comment la définir ?