En matière d’immigration, les positions des Républicains se confondent désormais souvent avec celles du Rassemblement national (RN). Conséquence de l’évolution du contexte sociétal, véritable tournant idéologique ou pure stratégie électorale d’un parti relégué à un rôle d’opposition ? Décryptage.
C’est la nouvelle trouvaille du Rassemblement national (RN) pour labourer sur les terres de la droite : se présenter comme le véritable héritier du Rassemblement pour la République (RPR). Son président Jordan Bardella en a fait à nouveau la démonstration ce 26 mars en organisant à la maison de la Chimie à Paris des « États généraux de l’immigration », en référence au colloque qu’avaient tenu en 1990 les mouvements d’opposition de la droite républicaine, dont le parti gaulliste.
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La réunion avait débouché sur une série de propositions très droitières : durcissement du regroupement familial, réforme du droit d’asile, conditionnement de certaines prestations sociales à une durée de séjour, etc. De quoi faire dire à Jordan Bardella que le programme défendu par le RPR à cette époque « où il était réellement de droite » est équivalent à celui, actuel, du RN. Façon de lisser son allure et de donner à sa formation l’image d’un parti de gouvernement.