Du 21 au 27 août, sur l'île de Samos, en Grèce, un festival intitulé Festum Π mêlera maths et musique. Un projet original qui puise sa source dans l'Histoire antique et le personnage de Pythagore. Retour sur le lien entre ces deux matières et le parcours d'un homme dont l'influence révèle parfois de la légende.
Le 21 juillet, à l'espace Groundcontrol à Paris, le pianiste et compositeur franco-suisse Karol Beffa demande à son auditoire de citer quatre lettres, entre A et G, puis trois noms de compositeurs. Il apporte ensuite deux précisions. La première : chacune des lettres correspond à une note de musique. La seconde : il s'apprête à jouer en respectant les « contraintes » fixées. À partir du C (do), du G (sol), du B (si bémol) et du D (ré), Karol Beffa se lance dans trois improvisations : l'une à la Bach, l'autre à la Debussy, la dernière à la Chopin. Un exercice « d'optimisation sous contrainte » – selon ses mots – pour résoudre une équation mathématique. Une part du public opine, une autre s'étonne. Le chef d'orchestre Dionysios Dervis-Bournias, Grec d'origine établi en France et maître d'œuvre de la soirée parisienne, sourit. Les mathématiques et la musique viennent de se rejoindre. Mais sont-elles faites pour s'entendre ? « Bien sûr », tranche le chef d'orchestre.
