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Le tribunal de Perpignan.
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Magali Cohen / HANS LUCAS

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Pédophilie : à Perpignan, après le suicide du suspect, les plaignantes veulent attaquer l'État

Lenteurs de la justice

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À Perpignan, quinze ans après avoir été visé par une plainte pour viols sur mineure, le suspect s'est suicidé, peu avant son procès. L'avocat des plaignantes veut attaquer l'État pour « délais déraisonnables ».

Entre la première plainte et le procès prévu devant la cour d'assises de Perpignan, 19 ans se sont écoulés… Mais l'épilogue n'aura jamais lieu. « J'en ai beaucoup parlé en thérapie avec mon psy. En fait, c'est le dernier acte pervers qu'il a trouvé pour m'atteindre. Il savait que cette recherche de la vérité était importante pour moi », soupire Camille Moulhiade. Celui qu'elle accuse de viols et d'agressions sexuelles sur mineures de moins de 15 ans s'est donné la mort en septembre 2023, à l'âge de 70 ans, après avoir reconnu une partie des faits.

Pour le moins poussive, l'enquête aura duré 19 années, entrecoupées de temps morts et d'une inexplicable disparition du dossier. À ce sujet, maître Stéphane Fernandez, l'avocat de la plaignante, a décidé de déposer plainte contre X pour tenter d'y voir plus clair. Il est aussi en train de préparer un recours contre l’État pour les « délais déraisonnables » de jugement . Une situation face à laquelle la présidente de la Cour d'assises s'est avouée impuissante au micro de France Bleu Roussillon : « On a à cœur que les affaires soient jugées le plus vite possible, mais on ne nous en donne pas les moyens. »

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne