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Immigration : derrière la démission du patron de Frontex, un affrontement idéologique
En 2020, la Turquie a participé à une instrumentalisation de la question des migrants en annonçant!ant l'ouverture de sa frontière terrestre avec la Grèce.
Michael Varaklas/AP/SIPA

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Immigration : derrière la démission du patron de Frontex, un affrontement idéologique

Le grand foutoir

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En avril, Fabrice Leggeri, le patron français de l’agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes, démissionnait. Une décision qui lui a été vivement suggérée… Derrière ce départ se joue un affrontement idéologique entre Européens sur le rôle de Frontex, l’accueil des migrants et la façon même de penser nos frontières.

« Certains auraient voulu faire de Frontex une agence humanitaire ! » Lorsque, le 14 juin, il est auditionné à huis clos au Sénat, le futur ex-patron français de Frontex annonce la couleur. Fabrice Leggeri, qui a dirigé l’agence pendant sept ans avant d’en démissionner, ajoute alors que « certains veulent faire de Frontex une agence qui vérifie comment les États membres appliquent les droits fondamentaux ». Ce haut fonctionnaire, passé par le ministère de l’Intérieur, considère que sa mission était pourtant limpide et aux antipodes d’une telle conception : faire de Frontex « une force de police des frontières ».

Mais qui sont ces « certains » qu’il pointe du doigt ? Lorsqu’il s’exprime devant les sénateurs, Fabrice Leggeri est en fait confronté, depuis plusieurs années déjà, à l’hostilité de membres de la Commission, de pays de l’UE – ceux du Nord notamment –, d’ONG et de groupes ­parlementaires ­européens qui ne voient pas du même œil le rôle de l’agence.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne